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22 août 2014

Pour que les mélanomes soient à nouveau sensibles au traitement

Une équipe de chercheurs pourrait avoir trouvé un moyen de contrecarrer les phénomènes de résistance au traitement que développent certains mélanomes face à une thérapie ciblée.

Certaines formes agressives de mélanomes, le principal cancer de la peau, sont liées à la mutation du gène BRAF. Ces dernières années ont vu émerger des thérapies qui ciblent spécifiquement la protéine BRAF mutée, réduisant significativement la progression de la maladie.

Pourtant, après quelques mois de traitement, des mécanismes de résistance se mettent très souvent en place au sein des cellules tumorales et rendent malheureusement ces thérapies ciblées inefficaces. Les travaux d’une équipe de Gustave Roussy (Villejuif) ont permis de mieux comprendre ces mécanismes et de tester des molécules qui pourraient bien les enrayer1.

Tout commence par une observation capitale. Les différents mécanismes de résistance au traitement qui ont été observés dans les cellules tumorales convergent en un point : l’activation du complexe “eIF4F”. De quoi s’agit-il ? Ce complexe est un ensemble organisé d’enzymes impliqué dans la fabrication des protéines au sein des cellules. Son activation anormale permettrait aux cellules tumorales d’outrepasser l’action toxique du traitement.

Les chercheurs ont alors confirmé, grâce à des biopsies réalisées chez des patients, que le complexe était présent et actif dans les tumeurs résistantes au traitement anti-BRAF alors qu’il était inactif dans celles qui y étaient sensibles.

Forte de ces deux observations, l’équipe dirigée par Caroline Robert et Stéphan Vagner a entrepris de tester l’effet de molécules supposées inhiber chimiquement eIF4F. Les résultats obtenus sur des modèles expérimentaux en laboratoire sont engageant puisque les molécules en question permettent de restaurer une efficacité de la thérapie ciblée (le vermurafenib) et ainsi de limiter la croissance des tumeurs. Cette combinaison thérapeutique pourrait d’ailleurs aussi être exploitée dans d’autres cancers, eux-aussi liés à la mutation de BRAF, comme certains cancers de la thyroïde, du colon, du poumon et du cerveau.


R.D.

Source : Boussemart, L. et al ; eIF4F is a nexus of resistance to anti-BRAF and anti-MEK cancer therapies; Nature; juillet 2014

1 La Fondation ARC a participé au financement de cette étude à travers le programme PAIR mélanome, un programme de financement créé conjointement par la Fondation ARC, la Ligue contre le cancer et l’INCa.


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