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08 décembre 2014

Mélanomes métastatiques : confirmations pour les thérapies ciblées et l’immunothérapie

Face aux mélanomes métastatiques, les options thérapeutiques s’étoffent encore grâce à deux essais de phase III dont l’efficacité vient d’être prouvée.

Les mélanomes sont les cancers dont l’incidence connait la plus forte progression sur les dernières décennies.

Si la prise en charge du mélanome précoce est relativement simple et efficace, celle des stades métastatiques est beaucoup plus délicate. Lorsque la chirurgie n’est plus une option, la chimiothérapie est encore actuellement la principale réponse, avec une efficacité limitée. Face à cette situation, les thérapies ciblées et l’immunothérapie sont des options largement exploitées et des résultats commencent à avoir un impact sur la pratique clinique. Dans le laboratoire du Dr Caroline Robert, de Gustave Roussy (Villejuif), les dernières étapes de cette progression ont été franchies.

Près de 40 % des patients atteints de mélanomes ont une mutation du gène braf qui induit l’activation anormale et permanente de la protéine BRAF. Des inhibiteurs ont donc été développés pour contrer l’action de cette protéine et ainsi entraver la croissance des cellules cancéreuses. L’équipe parisienne a ainsi mis en œuvre un essai de phase III afin de comparer deux approches thérapeutiques. La première est basée sur l’action du vemurafenib, un inhibiteur de BRAF ; la seconde est une « bi-thérapie » associant le trametinib, un inhibiteur de la protéine MEK, au dabrafenib, un second inhibiteur de BRAF. Chez les 704 patients inclus dans cet essai, le risque de décès a été réduit de 31 % grâce à la combinaison d’inhibiteurs. De plus, les effets secondaires semblaient plus légers qu’avec la monothérapie.

Chez les patients dont la tumeur n’arbore pas la mutation de la protéine BRAF, les traitements ciblés comme le dabrafenib et le vemurafenib sont, a priori, inefficaces. Pour ces patients, un second essai de phase III a été mis en place. Son objectif était de comparer l’efficacité de la chimiothérapie de référence (la dacarbazine) à celle d’un traitement d’immunothérapie basé sur l’administration du nivolumab, un anticorps dirigé contre la protéine PD1. Le taux de survie globale, estimé à 42 % avec la chimiothérapie, est passé à 73 % grâce au nivolumab, le taux de réponse au traitement passant, lui, de 13,9 à 40 %.

Les résultats tellement positifs de ces deux essais ont mené à leur interruption avant la fin prévue de manière à ce que les thérapies puissent continuer leur processus reglementaire de validation et être ainsi disponibles plus rapidement et de manière plus large que dans le cadre d’un essai clinique.


R. D.

Source : Communiqué de presse UNICANCER du 18/11/2014


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