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26 mars 2014

Erlotinib, un meilleur espoir de survie dans les cancers du col de l’utérus localement avancés

L’erlotinib, un traitement de thérapie ciblée déjà utilisé dans le cadre des cancers du poumon, pourrait bien améliorer la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement avancé, selon un essai clinique de phase II.

Près de 500 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année dans le monde. Le pronostic est plutôt bon quand la détection est précoce, mais celle-ci survient souvent lorsque le cancer est à un stade localement avancé.

Le traitement habituellement proposé pour les patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement avancé comporte une chimioradiothérapie (une radiothérapie associée à un traitement à la cisplastine) suivie d’une curiethérapie.

Dans un essai clinique de phase II, une équipe de chercheurs brésiliens a évalué l’effet de l’erlotinib lorsqu’il est combiné à cette thérapie. Cette molécule est un inhibiteur du récepteur au facteur de croissance épidermique (EGF, pour epidermal growth factor), un récepteur fréquemment surexprimé dans les cancers du col de l’utérus, ainsi que dans d’autres cancers. Son inhibition a déjà montré un effet antitumoral, notamment dans le cas d’un cancer du poumon, pour lequel cette thérapie ciblée a déjà été validée. Son effet pourrait être dû à une action radio-sensibilisatrice : en bloquant un certain nombre de mécanismes cellulaires qui dépendent du récepteur à l’EGF, l’inhibiteur réduirait la capacité des cellules cancéreuses à résister aux rayonnements lors de la radiothérapie.

L’étude brésilienne a donc montré que l’erlotinib, administré à 36 patientes dans le cadre de ce traitement, a été bien toléré et que 34 d’entre elles sont parvenues à une rémission complète. La survie à deux ans des patientes traitées dans cette étude s’élève à 91,4 %, alors qu’elle était de 71 à 81 % lors d’essais évaluant le traitement classique de chimioradiothérapie. L’ajout de l’erlotinib a aussi permis d’améliorer de 5 à 10 % la survie à deux ans sans progression de la maladie. Des essais supplémentaires sont maintenant nécessaires pour confirmer ces résultats.


R.D.

Source : Nogueira-Rodrigues, A.; Phase 2 Trial of Erlotinib Combined With Cisplatin and Radiotherapy in Patients With Locally Advanced Cervical Cancer; Cancer; publié en ligne en mars 2014


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