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31 décembre 2014

Cancers gastriques : une « nano-solution » contre Helicobacter pylori ?

Face à la bactérie Helicobacter pylori, principal facteur de risque des cancers de l’estomac, une nouvelle option thérapeutique pourrait voir le jour.

On estime que 20 à 50 % des adultes français seraient infectés par la bactérie Helicobacter pylori.

La bactérie se développe dans la muqueuse de l’estomac où elle provoque une inflammation qui reste souvent asymptomatique. A plus long terme cette inflammation est responsable d’une augmentation du risque d’ulcères et de cancers gastriques. Il semblerait que le risque de certains cancers de l’estomac soit ainsi multiplié par 5 à 6  par une infection à H. pylori. Les traitements actuels reposent essentiellement sur des antibiotiques… face auxquels des souches résistantes de la bactérie apparaissent inexorablement. Des chercheurs de l’Université de La Jolla (San Diego, Californie) sont parvenus à des résultats très encourageants grâce à une approche alternative.

L’idée principale est de tirer parti des propriétés antimicrobiennes de l’acide linoléique, contenu dans certaines huiles végétales. Les chercheurs ont produit des nanoparticules chargées de ce principe actif de manière à le convoyer de manière sure jusqu’à la muqueuse gastrique par simple ingestion. Les essais précliniques montrent que la solution envisagée est plus efficace que le traitement standard actuel et qu’elle ne devrait pas permettre la même émergence de résistances.

Lorsque les nanoparticules arrivent au contact des bactéries, elles fusionnent avec l’enveloppe bactérienne dans laquelle s’intègre naturellement l’acide linoléique. A partir de ce moment, il ne faut pas plus de 30 minutes pour que l’enveloppe de la bactérie soit déstabilisée puis totalement compromise, menant la bactérie à sa perte. Ce modus operandi expéditif serait une des raisons pour lesquelles les bactéries ne parviennent pas à développer de résistances. La nanoparticule utilisée permettrait, elle, de préserver l’acide linoléique des modifications que lui réserve naturellement l’organisme et qui lui feraient perdre toute efficacité.

Des essais doivent évidemment être menés chez l’Homme, mais les perspectives sont grandes et les chercheurs sont confiants quant à la tolérance de cette approche, l’acide linoléique étant un constituant commun de notre alimentation.


R.D.

Source : Thamphiwatana, S. et al ; In vivo treatment of Helicobacter pylori infection with liposomal linolenic acid reduces colonization and ameliorates inflammation; PNAS; publié le 24 novembre 2014


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