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12 novembre 2014

Cancers du côlon : les hormones s’en mêlent

Plusieurs cancers se développent sous l’influence d’hormones comme les oestrogènes ou la testostérone. Des chercheurs ont montré que la majorité des cancers du côlon seraient au contraire liés à l’absence d’une hormone, la guanyline.

Les cancers colorectaux touchent plus de 42 000 personnes en France chaque année.

Leur évolution peut être lente et silencieuse pendant de nombreuses années puis s’accélérer lorsque les premiers signes apparaissent et mènent au diagnostic. Comprendre les facteurs qui favorisent le développement de tumeurs cancéreuses dans le côlon ou le rectum est donc un enjeu capital pour tenter d’enrayer ce processus le plus tôt possible. Des chercheurs de l’Université Thomas Jefferson, en Pennsylvanie semblent tenir une piste sérieuse.

En comparant les échantillons tumoraux de 281 patients à des échantillons non cancéreux de leur côlon, les chercheurs ont constaté que, dans presque tous les cas, les cellules cancéreuses produisaient 100 à 1000 fois moins de guanyline que leurs consœurs saines. Parallèlement, les chercheurs ont aussi montré que la quantité de guanyline était significativement plus faible dans les cellules du côlon des personnes de plus de 50 ans dont on sait qu’elles sont, du fait de leur âge, plus à risque de développer des cancers du côlon. L’ensemble de ces données semble donc indiquer que le manque local de guanyline pourrait être un facteur majeur du développement des cancers du côlon.

La compréhension fine des mécanismes associant la guanyline à la survenue d’un cancer du côlon n’est pas encore parfaite… Certains aspects peuvent même sembler assez paradoxaux. En effet, des études montrent que le récepteur de la guanyline joue un rôle capital dans le renouvellement normal et rapide de l’épithélium du côlon. Pourtant c’est l’absence de stimulation de ce récepteur qui semble ici provoquer une prolifération trop importante, menant au développement tumoral. En fait le rôle de l’hormone et de son récepteur serait de permettre le bon déroulement des divisions cellulaires. En l’absence d’hormone, l’encadrement de ces divisions ne serait plus suffisant et des erreurs seraient commises, augmentant ainsi le risque de cancers.

Si les mécanismes restent à être précisés, les chercheurs suggèrent que des essais précliniques soient réalisés pour tester des thérapies basées sur le remplacement de la guanyline manquante et voir si l’on parvient ainsi à prévenir ou ralentir le développement tumoral dans le côlon.


R.D.

Source : Wilson, C. et al; The paracrine hormone for the GUCY2C tumor suppressor, guanylin, is universally lost in colorectal cancer; Cancer epidemiology, markers and prevention; octobre 2014


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