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25 janvier 2013

Vers un dépistage unique de plusieurs cancers gynécologiques

Le frottis cervico-vaginal pourrait permettre de dépister non seulement le cancer du col de l'utérus, mais aussi ceux de l'endomètre et de l'ovaire.

Une étude brésilo-américaine suggère que l'utilisation du frottis cervico-vaginal, aujourd'hui limité au dépistage du cancer du col de l'utérus, pourrait être étendue à celui de deux autres cancers gynécologiques touchant l'endomètre et l'ovaire, grâce à la détection de mutation génétiques spécifiques à ces cancers.

Aujourd'hui recommandé en France chez les femmes de 25 à 65 ans tous les trois ans, le frottis est pratiqué par un médecin qui prélève des cellules à l'aide d'une petite brosse introduite au niveau du col de l'utérus. L'objectif : déterminer la présence éventuelle de cellules tumorales (on parle d'examen anatomopathologique). Il est également possible d'effectuer à partir de ce prélèvement des analyses génétiques pour mieux caractériser la maladie.

D'après Isaac Kinde et ses collègues, des cellules qui se sont détachées de l'endomètre et des ovaires sont également prélevées lors du frottis. Si ces cellules sont présentes en faible nombre, l'analyse de leur patrimoine génétique se révèle suffisamment sensible pour détecter d'éventuelles mutations connues pour être associées aux cancers de ces deux tissus. Un même examen, le frottis cervico-vaginal, pourrait ainsi permettre de dépister trois cancers gynécologiques (col de l'utérus, endomètre et ovaire).

Cette nouvelle méthode a été testée chez 24 patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre et 22 patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire. Le dépistage « génétique » a établi le même diagnostic que la biopsie pour 100 % des cancers de l'endomètre mais seulement 41 % des cancers de l'ovaire. Ce faible chiffre pourrait être amélioré en effectuant un frottis plus en profondeur au-delà du col de l'utérus et en améliorant la sensibilité de l'analyse de l'ADN, avant d'envisager une utilisation généralisée. Cette étude marque toutefois « une étape prometteuse vers une méthode de dépistage ayant une application large pour la détection précoce des cancers gynécologiques », insistent ses auteurs.


G.F.

Source : I. Kinde et al. Evaluation of DNA from the Papanicolaou test to detect ovarian and endometrial cancers. Science Translational Medicine. 2013 ; 5(167) : p. 167ra4.


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