Des chercheurs sont parvenus à « affamer » des cellules cancéreuses, faisant ainsi régresser certains lymphomes.
Le lymphome diffus à grandes cellules B, le plus fréquent des lymphomes non hodgkiniens, aurait touché environ 4 000 personnes en 2011 en France.
Ce cancer affecte les lymphocytes B : ces cellules du système immunitaire prolifèrent alors de façon anormale et finissent par former des tumeurs, principalement au niveau des ganglions lymphatiques. Des chercheurs de l'université Northwestern à Chicago (États-Unis) proposent une nouvelle voie thérapeutique : ils sont parvenus à bloquer la croissance du lymphome en privant la tumeur de cholestérol, une molécule qui joue un rôle important dans le fonctionnement des cellules.
Chez les patients atteints de ce lymphome, les lymphocytes cancéreux présentent à leur surface un grand nombre de récepteurs du « bon cholestérol », ce dernier assurant le transport du cholestérol, dont se nourrit la tumeur. Les chercheurs ont développé des nanoparticules capables de se fixer à ces mêmes récepteurs à la place du « bon cholestérol ». La cellule cancéreuse ne peut alors plus s'approvisionner en cholestérol : elle est « affamée » et finit par mourir.
L'efficacité de ces nanoparticules synthétiques a été évaluée lors d'études pré-cliniques : ce traitement permet de freiner la croissance du lymphome, tout en s'avérant non-toxique pour les cellules saines. Ces nanoparticules prometteuses devront faire l'objet d'un essai clinique pour valider ces résultats.
G.F.
Source : S. Yang et al. Biomimetic, synthetic HDL nanostructures for lymphoma. PNAS. En ligne le 21 janvier 2013.
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