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23 juillet 2013

Lymphomes : lutter contre les résistances aux traitements

Grâce au soutien de la Fondation ARC, des chercheurs grenoblois ont pu rétablir la sensibilité de certains lymphomes devenus résistants à l'immunothérapie.

Si de nouveaux médicaments s'avèrent efficaces et améliorent le pronostic de nombreux cancers, l'apparition de résistances au cours du traitement limite leur effet chez certains patients, lesquels peuvent alors subir des récidives.

Des chercheurs grenoblois, soutenus par la Fondation ARC, se sont attelés au problème de résistance à une immunothérapie prescrite contre certains lymphomes non-hodgkiniens. Ils ont identifié un mécanisme cellulaire responsable de la perte d'efficacité de ce traitement ainsi qu'une piste pour renforcer son action.

Ces travaux sont le fruit d'une collaboration entre trois équipes grenobloises, regroupant des chercheurs de l'Inserm, du CEA, du CNRS, de l'université Joseph Fourier ainsi que des médecins du CHU de Grenoble, dont l'équipe de Mary Callanan qui a bénéficié du soutien de la Fondation ARC. Les chercheurs ont analysé l'expression des gènes de cellules lymphoïdes cancéreuses ; ils ont ainsi repéré un gène surexprimé par rapport aux cellules normales, entraînant la production en grand nombre d'une protéine appelée CYCLON. Cette protéine dite « étrangère », car absente des cellules lymphoïdes normales, modifie l'expression d'un millier de gènes, dont certains sont connus pour jouer un rôle dans la prolifération cellulaire. Elle est associée à un mauvais pronostic des patients et semble également être impliquée dans le mécanisme de résistance au rituximab, un anticorps monoclonal autorisé depuis 1998 pour le traitement de certains lymphomes.

Le CYCLON est à la fois un biomarqueur, caractérisant l'agressivité des cellules cancéreuses et leur résistance au rituximab, et une cible thérapeutique. L'équipe grenobloise a en effet montré qu'une molécule, JQ1, pouvait inhiber la surproduction de CYCLON par les cellules cancéreuses. Les premiers essais précliniques ont montré que ce médicament pouvait ainsi rétablir l'efficacité du rituximab chez des cellules cancéreuses résistantes. L'association du rituximab et du JQ1 doit prochainement être validée lors d'essais cliniques.


G.F.

Source : A. Emadali et al. Identification of a novel BET bromodomain inhibitor-sensitive, gene regulatory circuit that controls Rituximab response and tumor growth in aggressive lymphoid cancers. EMBO Molecular Medicine. En ligne le 4 juillet 2013.


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