André HOCHBERG, Administrateur et Secrétaire de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, a remis officiellement, le 6 décembre 2012, au sein de l’Université des Sciences et Technologies – Bordeaux 1, une subvention d’un montant de 25 000 euros au Docteur Martin HAGEDORN. Cette aide va permettre au chercheur de développer un nouveau traitement ciblé dans certains cas de cancers du cerveau ou du rein.
La remise de subvention a eu lieu en présence, entre autres, d’Andreas BIKFALVI, Directeur de l’Unité Inserm 1029, ainsi que des représentants de l’Université Bordeaux 1 et de l’Inserm.
Les donateurs de la Fondation ARC résidant dans la région ont répondu à l'invitation. Ils ont pu percevoir concrètement l’utilité de leur don et dialoguer avec l’équipe de chercheurs soutenus.
Le Conseil Scientifique de l’ARC, devenue Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, a attribué un montant de 25 000 euros au Docteur Martin Hagedorn, Maître de Conférences à l’Université Bordeaux 1 travaillant au sein du Laboratoire de l'Angiogenèse et du Microenvironnement des Cancers (Inserm U 1029).
Ses travaux ont pour objectif de tester une nouvelle stratégie thérapeutique dans certains cas de cancers du rein et de glioblastomes, les cancers du cerveau les plus graves. Martin Hagedorn vise à démontrer qu’en bloquant l’action de deux protéines (kinésines EG5 et Mklp2), il serait possible d’arrêter la formation des vaisseaux sanguins qui alimentent la tumeur, et par la même occasion d’empêcher sa croissance.
Convaincue de la qualité des travaux menés par le Docteur Martin Hagedorn, la Fondation ARC l’a déjà soutenu auparavant. Ainsi il s’agit du 2ème financement dont il bénéficie, pour un montant total de 75 000 euros.
Plusieurs structures de recherche sont financées par la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer* en région Aquitaine. En 2011, 12 projets de recherche sur le cancer ont été soutenus pour un montant de près de 710 000 euros.
Les 10 dernières années, la fondation a subventionné 130 projets dans 11 établissements, soit une somme de près de 6,8 millions d’euros pour soutenir des équipes de recherche en Aquitaine.
Le projet, financé par la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, est mené par le Docteur Martin Hagedorn, Maître de Conférences à l’Université Bordeaux 1, travaillant au sein du Laboratoire de l'Angiogenèse et du Microenvironnement des Cancers (Inserm U 1029).
Ses travaux ont pour objectif de tester un nouveau traitement ciblé, visant à bloquer la formation des vaisseaux sanguins à l’origine du développement de la tumeur, dans certains cas de cancers du rein et de glioblastomes, les cancers du cerveau les plus graves.
L’angiogenèse correspond à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux existants. Ce processus, qui joue un rôle majeur dans le développement de l’embryon, joue également un rôle dans la croissance des tumeurs malignes et l’apparition des métastases. En effet, pour se développer, la tumeur à besoin d’être alimentée en nutriments et oxygène qu’elle se fournit en produisant de nouveaux vaisseaux sanguins. La formation de ces vaisseaux autour de la tumeur est appelée angiogenèse tumorale.
La connaissance de l’angiogenèse tumorale a conduit les chercheurs à développer des médicaments destinés à bloquer la fabrication des nouveaux vaisseaux sanguins, afin d’affamer et d’asphyxier la tumeur. Ces médicaments sont constitués d’un anticorps qui cible un facteur de croissance entrainant la formation des vaisseaux sanguins : le VEGF . Associés à une chimiothérapie classique, les anticorps anti-VEGF améliorent la survie des patients atteints de cancers. Néanmoins des résistances peuvent se développer contre un tel traitement et il est important d’identifier d’autres protéines qui sont contrôlées par le VEGF car elles pourraient devenir des nouvelles cibles pour des médicaments futurs. C’est l’objectif du projet mené par le Docteur Martin Hagedorn.
Au cours d’un projet antérieur, financé par la Fontation ARC de 2009 à 2010, Martin Hagedorn et ses collègues ont identifié deux protéines qui sont impliqués dans la constitution des nouveaux vaisseaux sanguins : les kinesines Eg5 et Mklp2.
Ils ont montré que le VEGF, dont le rôle dans l'organisme est de déclencher la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, induit la production de ces deux protéines, présentes dans les cellules qui constituent les parois des nouveaux vaisseaux sanguins.
Par la suite, les chercheurs ont prouvé qu’une molécule qui réduit l’activité de la kinesine Eg5, et qui est actuellement testée dans des essais cliniques de phase 2 empêchait la prolifération et la migration des cellules qui forment les parois des nouveaux vaisseaux sanguins et celles des cellules tumorales. Ils ont obtenu des résultats similaires avec une autre molécule pour laquelle il a été recemment découvert qu’elle stoppait l’action de la kinesine Mklp2.
Martin Hagedorn cherche desormais à démontrer, dans le cadre d’un essai pré-clinque, que bloquer ces deux protéines permettrait d’empêcher la croissance de certaines tumeurs du cerveau les plus graves (glioblastomes) ou du rein.
Ces travaux visent à déterminer si ces inhibiteurs de kinesine pourraient constituer un traitement anti-angiogéntique plus efficace, et avec moins d’effets secondaires, que les traitements actuels.
La subvention attribuée par la Fondation ARC s’élève à 25 000 euros pour la poursuite d’un projet déjà financé à hauteur de 50 000 euros, soit 75 000 euros au total. Cette aide permettra de couvrir les dépenses nécessaires à la réalisation de cette étude pré-clinique, c’est à dire les frais de fonctionnement pour les expériences en laboratoire à la fois in vivo et in vitro.
Elle servira notamment pour acheter des réactifs biologiques, des anticorps et des composés chimiques pour les manipulations, mais aussi du matériel pour la culture cellulaire. Cette somme sera aussi consacrée à analyser en détail la structure des vaisseaux sanguins au sein des tumeurs après la thérapie ciblée.
Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.