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22 juin 2012

Mélanome : faire du système immunitaire un allié anticancer

Notre système immunitaire a naturellement la capacité de combattre les mélanomes. Des scientifiques soutenus par la Fondation ARC cherchent à renforcer cette compétence, pour mieux lutter contre la maladie.

Le mélanome cutané est un des rares cancers dont l’incidence ne cesse d’augmenter. Le culte du bronzage serait largement responsable de ce phénomène.

En France, près de 10 000 nouveaux cas de mélanome sont diagnostiqués chaque année. La maladie est en outre à l’origine de 1 600 décès par an.

Il est établi que notre système immunitaire joue un rôle important dans le développement comme dans le contrôle des mélanomes. Nos défenses immunitaires sont théoriquement à même de reconnaître et de détruire les cellules qui composent ces tumeurs car celles-ci expriment des molécules de stress reconnues par le système immunitaire. Toutefois, les cellules tumorales sont capables de faire face à ces attaques : elles parviennent à museler les défenses immunitaires dirigées contre elles. De nombreuses équipes de scientifiques étudient ce phénomène afin de découvrir comment s’y opposer.

Les travaux du Dr Anne Caignard et de ses collaborateurs portent sur les interactions entre les cellules de mélanome et une famille de cellules du système immunitaire naturellement capables de tuer les cellules cancéreuses, les cellules « Natural Killer » (NK). Ces cellules sont notamment présentes dans le sang et les ganglions.

Les chercheurs ont montré que les cellules NK retrouvées dans le sang des patients atteints de mélanome métastatique sont actives. In vitro, lorsqu’on les place en présence de cellules de mélanome, elles sont capables de les détruire. Cependant, ils ont aussi observé que cette activité est réduite lorsque les patients ont reçu une chimiothérapie standard.

Les nouveaux médicaments destinés à traiter les mélanomes (voir encadré)  peuvent eux aussi interférer avec le fonctionnement du système immunitaire, en particulier avec la fonction des cellules NK. Ce sont précisément ces interférences que le Dr Anne Caignard et ses collègues souhaitent maintenant étudier. Les chercheurs vont caractériser l’activité antitumorale de ces cellules chez des patients traités par ces nouvelles thérapies ciblées.

Ils étudieront les cellules NK circulant dans le sang de patients dont la tumeur répond au  traitement ainsi que celles de patients dont la tumeur est devenue résistante au médicament. Ils analyseront aussi la présence des cellules NK au niveau de la tumeur et dans son environnement.

L’ensemble des informations ainsi obtenues devrait permettre de mieux connaître l’impact des thérapies ciblées sur la réponse immunitaire antitumorale. De là, il deviendra possible de mettre au point des stratégies associant des médicaments qui ciblent les cellules tumorales et d’autres qui renforcent la capacité du système immunitaire à s’attaquer à ces mêmes cellules. Pour le Dr Caignard, « de telles associations pourraient induire des réponses cliniques plus durables [que celles aujourd’hui obtenues] chez les patients atteints de mélanome ».


E.B.


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