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19 septembre 2013

Environnement : à la recherche de traces laissées dans notre ADN

Des chercheurs présentent une nouvelle technique pour détecter dans des tissus prélevés les marques génétiques d'une exposition environnementale.

Comment identifier le rôle des expositions environnementales dans la formation de certains cancers ?

Lors de la réunion annuelle de la Société américaine de chimie à Indianapolis (États-Unis), des chercheurs serbes, croates et américains ont présenté une technique d'analyse permettant de déterminer si des composés chimiques avaient modifié le patrimoine génétique de patients atteints de cancer, pouvant alors expliquer l'apparition de la maladie. La nouveauté : cette technique peut être utilisée pour analyser des échantillons de tissus prélevés lors de biopsies et conservés depuis lors en laboratoire.

Des facteurs environnementaux extérieurs peuvent pénétrer dans l'organisme et se fixer durablement à l'ADN : les biochimistes parlent à ce propos d'adduits à l'ADN (pour addition et produits). Ces adduits peuvent altérer des gènes et participer ainsi à la cancérogenèse. Repérer de tels adduits chez des patients atteints de cancers permettrait d'identifier l'origine environnementale de la maladie.

Les travaux présentés à Indianapolis concernent l'acide aristolochique, une molécule présente dans certaines plantes médicinales utilisées par la médecine traditionnelle chinoise, et reconnue comme cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Les chercheurs sont parvenus à repérer des adduits à l'ADN de l'acide aristolochique ; l'intérêt de cette étude est que l'analyse chimique a été effectuée sur des tissus rénaux de patients atteints de cancers des voies urinaires supérieures conservés dans le formol et la paraffine, et non juste après la biopsie.

Cette nouvelle technique ouvre la voie à l'analyse des centaines de millions d'échantillons conservés de par le monde dans de telles conditions afin d'y rechercher d'autres adduits à l'ADN et relier leur présence éventuelle à des cancers. L'exploitation de cette incroyable bibliothèque de tissus pourrait être très utile pour évaluer les risques de l'exposition à différents produits présents dans notre environnement et qui pourraient interagir avec l'ADN.


G.F.

Source : Résultats présentés le 9 septembre 2013, lors de la réunion annuelle de l’American Chemical Society à Indianapolis.


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