Ces résultats obtenus par l'équipe du Dr Fergal Fleming proviennent de l'examen de plus de 47 000 patients opérés pour une maladie du côlon-rectum, comme un cancer colorectal mais aussi la diverticulose ou une maladie inflammatoire chronique intestinale.

L'étude a observé les différences selon la consommation de tabac : alors qu'environ trois patients sur cinq déclaraient n'avoir jamais fumé, un sur cinq fumait au moment de l'opération (et un sur cinq était un ancien fumeur). Les résultats font apparaître pour les fumeurs un risque accru de 30 % concernant les complications majeures apparaissant dans les 30 jours suivant l'opération par rapport aux patients n'ayant jamais fumé. Ce sur-risque est d'autant plus élevé que la consommation de tabac a été importante.

Pour expliquer l'impact négatif du tabac sur les suites d'une opération chirurgicale, les chercheurs américains avancent certains effets de long terme sur les fonctions cardiaque et pulmonaire, mais aussi des effets de plus court terme comme la plus mauvaise oxygénation des tissus liée au monoxyde de carbone inhalé ou au rétrécissement des vaisseaux sanguins provoqué par la nicotine. Ainsi, un arrêt du tabac quelques semaines avant une telle opération pourrait permettre selon eux d'éviter d'éventuelles complications post-opératoires.

G.F.

Source : A. Sharma et al. Tobacco smoking and postoperative outcomes after colorectal surgery. Annals of Surgery. 2013 ;258(2):296-300.