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09 octobre 2013

Cancer de la vessie : la radiothérapie a le vent en poupe

En associant chimiothérapie et radiothérapie, des médecins britanniques proposent une alternative au retrait chirurgical de la vessie.

Les résultats d'un essai clinique de phase III mené au Royaume-Uni montrent que diverses techniques de radiothérapie, couplées à la chimiothérapie, sont efficaces pour prendre en charge les cancers de la vessie les plus avancés, aujourd'hui traités pour la grande majorité par chirurgie.

Avec près de 12 000 nouveaux cas en France en 2012 et plus de 4 700 décès, le cancer de la vessie est l'un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. Si la cystectomie totale est le traitement de référence pour les tumeurs ayant infiltré le muscle (ce sont les cancers les plus avancés, représentant entre 20 et 30 % des cas), cette option thérapeutique entraîne souvent la pose d'une dérivation urinaire externe. C'est notamment pour cela que les médecins recherchent des alternatives, comme la radiochimiothérapie. Mené dans 28 centres britanniques, un essai clinique concernant 219 patients a ainsi évalué un tel traitement combinant chimiothérapie et radiothérapie. Deux techniques de radiothérapie ont été comparées : l'une consiste à irradier la vessie entière, l'autre cible son action sur la tumeur (le but est ainsi d'augmenter la dose d'irradiation totale sur un volume réduit à la tumeur, afin d'épargner les tissus sains environnants).

Les médecins britanniques n'ont pas observé de différence entre les deux techniques de radiothérapie concernant les effets secondaires immédiats (diarrhées, troubles de la miction pour une faible proportion des patients) ou ceux ressentis dans les deux années suivant le traitement. Enfin, trois patients sur cinq ayant été traités par radiochimiothérapie n'ont pas connu de récidive dans les deux années, et la survie à cinq ans était voisine pour les deux techniques de radiothérapie (autour de 40%), soit sensiblement la même que celle obtenue par une prise en charge chirurgicale. Pour les auteurs de cette étude, la radiothérapie peut donc être vue comme une alternative au retrait chirurgical de la vessie, d'autant plus que « l'introduction des traitements guidés par l'image et une meilleure localisation de la tumeur pourraient permettre de réduire encore l'irradiation des régions non cancéreuses de la vessie et de l'intestin grêle, et donc de réduire potentiellement les effets secondaires ».


G.F.

Source : R.A. Huddart et al. Randomized noninferiority trial of reduced high-dose volume versus standard volume radiation therapy for muscle-invasive bladder cancer : results of the BC2001 trial (CRUK/01/004). International Journal of Radiation Oncology – Biology - Physics. 2013;87(2):261-69.


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