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28 avril 2014

Traitements actuels de l’infertilité : une étude rassurante sur les risques de cancer du sein

L’implication des traitements hormonaux de l’infertilité dans la survenue de cancers du sein est controversée. Une étude américaine, basée sur des données récoltées pendant une trentaine d’années, montre une absence de lien avec les traitements actuels.

Certaines formes d’infertilité féminine peuvent être prises en charge par stimulation de l’ovulation.

Le traitement est alors basé sur l’administration d’hormones de synthèse, qui vont se substituer aux hormones sexuelles. Afin d’évaluer l’impact de ces traitements hormonaux sur le risque de survenue de cancer du sein, une équipe américaine a récemment exploité une cohorte dans laquelle près de 10 000 femmes, traitées pour infertilité, ont été suivies pendant une durée médiane de 30 ans. Parmi elles, 749 cas de cancer du sein ont été recensés.

Les auteurs ont alors comparé les risques de survenue de cancer du sein selon les traitements que ces femmes avaient suivis. Le principal était le clomiphène (38,1 % des femmes), une molécule qui mime l’action des œstrogènes. Les femmes qui ont suivi le protocole actuellement en vigueur, c’est-à-dire 3 à 6 cycles de traitement à des doses maximales de 100 mg de clomiphène, n’ont pas développé plus de cancer du sein que la moyenne des femmes dans la population générale. Cependant, dans les situations souvent plus anciennes, où les femmes avaient subi un traitement plus long (plus de 12 cycles) à des doses plus élevées (jusqu’à 250 mg), le risque augmentait alors significativement (+ 69 %). L’autre traitement, concernant près de 10 % des femmes et basé sur l’injection de gonadotrophines, n’a pas non plus été associé à une augmentation du risque, à l’exception des cas où le traitement n’avait pas abouti à une grossesse (+ 98 % de risque). Dans ce cas précis, les auteurs expliquent que le risque ne serait pas nécessairement lié au traitement lui-même, mais plutôt aux causes de l’infertilité.

Les controverses sont souvent provoquées par des études dont les résultats peuvent paraître contradictoires. Cette dernière étude aide à mieux comprendre pourquoi les résultats varient d’une étude à l’autre : quels traitements ont été administrés, à quelles doses, et avec quel succès ? Elle permet aussi de souligner l’importance du suivi médical strict de ces traitements.


R.D.

Source : Brinton, L.A.; Long-term relationship of ovulation-stimulating drugs to breast cancer risk; Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention; Avril 2014


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