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22 mai 2014

Cancers du sein triple-négatifs, l’évasion avant l’invasion

Une équipe de l’Institut Curie a décrit un mécanisme qui permet aux cellules tumorales de cancers du sein agressifs de s’extraire de la tumeur pour ensuite envahir d’autres sites et former des métastases.

Les cancers du sein triple-négatifs sont caractérisés par leur faible réponse aux traitements et par une forte propension à former des métastases. Dans le cadre du programme « Cancer du sein : invasion et motilité », une équipe de l’Institut Curie, bénéficiant d’un financement de la Fondation ARC, s’est penchée sur les mécanismes qui permettent aux cellules tumorales de se disséminer pour former ces métastases.

Lorsqu’elle se développe, la tumeur primaire est intégrée dans l’environnement de la glande mammaire, constitué d’une matrice qui englobe toutes les cellules et la glande mammaire est elle-même contenue dans une « enveloppe ». De nombreuses études ont déjà montré que les cellules tumorales produisaient des protéines, appelées protéases, qui détruisent des composants de la matrice et de l’enveloppe, se libérant ainsi de la gangue qui les entoure. Si le recours aux protéases est déjà bien décrit, on connait moins les mécanismes qui leur permettent d’être exposées à la surface des cellules tumorales ou exportées dans le microenvironnement. Les travaux menés par l’équipe de l’Institut Curie lèvent le voile sur de tels mécanismes.

Deux protéines, dont l’expression était spécifiquement augmentée dans des échantillons de tumeurs agressives, ont attiré l’attention des chercheurs : MT1-MML et PKC-iota. La première est une protéase, et la seconde une protéine impliquée, entre autres, dans la mobilité des cellules. Les études, menées sur des cellules tumorales en culture, ont permis aux chercheurs de décrire en détail comment PKC-iota, avec le concours de nombreux partenaires, rend possible l’exposition de la protéase MT1-MML à la surface des cellules tumorales qui deviennent ainsi invasives. De nombreuses cibles thérapeutiques ont été identifiées, elles devront être validées avant que des molécules soient développées pour enrayer les mécanismes décrits par les chercheurs.


R.D.

Source : Rossé, C. et al ; Control of MT1-MMP transport by atypical PKC during breast-cancer progression; PNAS; publié en ligne le 21 avril 2014.


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