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06 juin 2014

Dépistage du cancer du sein, de nouvelles recommandations

Pour augmenter les possibilités de diagnostic précoce du cancer du sein, la Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations pour le dépistage chez les femmes présentant un risque de survenue élevé et rappelle, à cette occasion, les facteurs de risque à prendre en compte.

Un peu plus d’une femme sur dix développera un cancer du sein au cours de sa vie. Dans ce contexte épidémiologique, un dépistage national a été organisé pour toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans au début des années 2000.

En 2004 il était étendu à l’ensemble du territoire. Par ailleurs, les données scientifiques ont permis d’identifier un risque majeur de survenue du cancer du sein chez les femmes porteuses de mutations dans les gènes BRCA1 ou BRCA2. Dans ce dernier cas, le suivi est bien sûr intensifié de manière à détecter la potentielle survenue du cancer le plus tôt possible. Certaines femmes âgées de moins de 50 ans et ne portant pas ces mutations peuvent tout de même être exposées à un risque important de développer un cancer du sein. C’est pour fixer les modalités du dépistage chez ces femmes que la HAS a émis dernièrement des recommandations, précisant les facteurs de risque à prendre en compte ainsi que les examens à réaliser selon les cas.

La HAS a identifié plusieurs situations dans lesquelles une prise en charge spécifique doit être établie, parce qu’elles sont associées soit à une augmentation majeure du risque de survenue d’un cancer du sein, soit à une augmentation modérée mais qu’elles sont liées à un mauvais pronostic de ce cancer.

  • antécédent personnel de cancer du sein invasif ou de carcinome in situ ;
  • antécédent d’hyperplasie atypique (augmentation du nombre de cellules à l’aspect anormal dans certaines zones du sein) ;
  • antécédent de radiothérapie thoracique (irradiation thoracique médicale à haute dose dans le cadre de la prise en charge de la maladie de Hodgkin) ;
  • antécédents familiaux de cancer du sein significatifs, évalués grâce à un indicateur, le score d’Eisinger, basé sur l’analyse de l’arbre généalogique.

Pour chacun de ces cas, la HAS précise l’âge auquel le dépistage doit être mis en œuvre, avec quels examens, leur fréquence et pendant combien de temps.

L’objet de ces recommandations est aussi d’informer de manière claire sur les facteurs de risque et de lever quelques idées reçues apparues ces dernières années. L’analyse large de la littérature scientifique a permis aux experts de la HAS de distinguer, parmi 69 facteurs de risques présumés, ceux qui ont un impact réel sur la survenue du cancer et ceux qui ne doivent pas être pris en compte pour l’orientation vers une prise en charge. Pour certains, comme la présence de prothèses en silicone ou la consommation de thé ou de café, les études montrent qu’il ne s’agit tout simplement pas de facteurs de risque. Pour d’autres, les données scientifiques ne sont pas assez fiables pour les incriminer (utilisation de déodorants, taille des seins…).

Et enfin, dans certains cas, l’association avec une augmentation du risque est avérée, mais cette augmentation n’est que modérée et ne justifie pas la mise en place d’une surveillance spécifique (prise de contraceptif hormonal, certaines lésions mammaires, traitement hormonal substitutif lors de la ménopause…).

Pour améliorer le diagnostic précoce, le premier objectif de ces recommandations est d’éclairer les médecins généralistes et les gynécologues pour qu’ils identifient de manière pertinente les patientes à orienter vers un oncogénéticien, dans le cas des prédispositions familiales, et que la fréquence des mammographies soit mieux adaptée au niveau de risque de chaque femme.


R.D.

Source : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1741484/fr/cancer-du-sein-quel-depistage-selon-vos-facteurs-de-risque


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