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20 avril 2015

Cancers du poumon, plaidoyer pour le maintien de l’activité physique

Le manque d’activité physique semble être à la croisée de nombreux symptômes dont souffrent les patients atteints de cancers du poumon. Les preuves s’accumulent pour promouvoir l’activité physique chez ces patients, avant, pendant et après la prise en charge.

Insuffisance respiratoire, toux, fatigue, anxiété, dépression, insomnie ou douleur, les symptômes induits par les cancers du poumon limitent de manière souvent importante l’activité physique des patients. Une revue de nombreuses études qui évaluent l’apport de l’activité physique chez ces patients a été publiée récemment par des chercheurs de l’Université de Caroline du Sud. Leurs conclusions sont sans appel : il faut promouvoir la pratique de l’activité physique chez ces patients !

Les difficultés respiratoires, ou dyspnées, sont quasi systématiques dans les cas de cancers pulmonaires et l’activité physique chute souvent de manière drastique dès les six premiers mois. Pendant de longues décennies, les patients ont d’ailleurs été encouragés à se reposer pour réduire les effets de cette difficulté respiratoire handicapante, même si ce repos – parfois inévitable – a aussi pour effet d’amplifier la perte de fonction et la difficulté respiratoire… Finalement, certains chercheurs estiment qu’un tiers des capacités physiques perdues le sont à cause de l’inactivité physique prolongée, conséquence de ce qu’ils appellent la spirale du déconditionnement. Si celui-ci est handicapant pour la qualité de vie des patients, il est aussi pénalisant dans la prise en charge : des études montrent que les patients qui ont une moins bonne tolérance à l’exercice réagissent moins bien à la chirurgie, sont moins tolérants à la chimiothérapie, y répondent moins et ont une survie réduite.

Depuis une vingtaine d’années, les évidences s’accumulent en faveur du maintien de l’activité physique dans les cas de cancers du poumon. Par exemple, il a été montré que la pratique péri-opératoire (avant et après l’opération) d’une activité physique augmentait les possibilités opératoires pour les chirurgiens, réduisait les risques de l’opération et les complications post-opératoires, tout en augmentant la survie des patients et en réduisant le poids des symptômes en général.

Les auteurs de la revue notent que la plupart des patients sont demandeurs de conseils et d’accompagnement en termes d’exercice physique. Au-delà des bénéfices directs de l’activité physique, ce « service » pourrait favoriser un meilleur suivi des protocoles de soins. Reste, d’après eux, à clarifier les recommandations pour orienter clairement les patients sur le type, la durée ou l’intensité de l’activité physique.


R.D.

Source : Bade, B.C. et al ; Increasing Physical Activity and Exercise in Lung Cancer: Reviewing Safety, Benefits, and Application; Journal of Thoracic Oncology; Avril 2015


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