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07 mai 2015

Neuroblastome agressif : vers un pronostic plus précis

L’analyse des cellules NK chez les patients atteints de neuroblastome met à jour un nouveau marqueur pronostique et une piste pour une nouvelle immunothérapie.

Les neuroblastomes sont les tumeurs solides les plus fréquentes chez les enfants, exception faite des tumeurs cérébrales. Dans 45 % des cas environ, la maladie est diagnostiquée à un stade avancé, voire métastatique.

Les premières études relatant l’importance du système immunitaire dans le contrôle de ce cancer remontent aux années 60. Depuis, la connaissance de ce système immunitaire a progressé et les chercheurs s’intéressent aujourd’hui au rôle des cellules NK (Natural Killers), des cellules immunitaires impliquées dans la destruction des cellules infectées ou tumorales.

Comment ces cellules contiennent la progression tumorale dans certains cas alors que, chez d’autres patients, elles semblent impuissantes face à la tumeur ? En analysant des échantillons provenant de jeunes patients traités à Gustave Roussy (Villejuif) et au Centre Léon Bérard (Lyon), des chercheurs français ont montré que certaines caractéristiques des cellules NK influaient sur le pronostic. Leur présence en grande quantité était un gage de meilleur contrôle de la maladie. Les chercheurs ont également identifié des protéines responsables d’un engagement plus ou moins agressif des cellules NK à l’encontre des cellules tumorales.

Spécifiquement exprimé à la surface de cellules NK, le récepteur NKp30 existe sous différentes versions. Si toutes ces versions du récepteur reconnaissent la même protéine (B7-H6), les messages qu’elles transmettent aux cellules NK qui les portent sont bien différents. En l’occurrence certaines versions stimulent l’activité anti-tumorale des cellules immunitaires tueuses alors que d’autres induisent plutôt leur mise sous silence. Chez les patients qui avaient un neuroblastome particulièrement agressif, les chercheurs ont observé une prédominance des récepteurs au pouvoir inhibiteur alors que les versions activatrices de NKp30 étaient retrouvées chez les patients au meilleur pronostic.

De premières expériences menées in vitro montrent que la suppression des versions inhibitrices du récepteur NKp30 permet de restaurer l’action anti-tumorale des cellules NK. Les chercheurs suggèrent ainsi qu’au-delà du rôle capital de biomarqueur pronostique, l’identification du type de récepteur NKp30 exprimé par les cellules NK des patients pourraient aussi avoir un intérêt thérapeutique.


R.D.

Source : Semeraro, M. et al ; Clinical impact of the NKp30/B7-H6 axis in high-risk neuroblastoma patients; Science translational medicine; 15 avril 2015


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