Deux sous-types de ces lymphomes B se distinguent par leurs pronostics bien différents, le sous-type ABC ayant une moins bonne évolution que le sous-type GCB. Pourtant, au moment du diagnostic, ni les signes cliniques, ni la morphologie des cellules cancéreuses ne permettent de distinguer les deux sous-types. C’est une analyse génétique extensive d’échantillon tumoral qui permet aujourd’hui d’assurer ce diagnostic précis, une approche qui n’est pour l’instant pas applicable en routine.

Pour pallier ce problème, des chercheurs de Rouen ont mis au point un test simple basé sur une analyse génétique restreinte à 14 gènes « signatures ». Le résultat, obtenu en moins de 24 heures pour à peine 5 euros par échantillon, est jugé très fiable par les auteurs, qu’il s’agisse d’échantillons frais ou d’échantillons conservés selon différentes modalités. Ainsi la méthode pourrait rapidement être utilisée en routine par les laboratoires de biologie moléculaire.

L’enjeu est important puisque de nombreuses études ont montré que ces patients pourraient bénéficier de traitements ciblés, spécifiques pour chacun des sous-types. Un tel moyen de diagnostic précis permettrait donc d’identifier rapidement les patients et donc favoriser la mise en place d’essais cliniques.

R.D.

Source : Mareschal, S. et al ; Accurate Classification of Germinal Center B-Cell-Like/Activated B-Cell-Like Diffuse Large B-Cell Lymphoma Using a Simple and Rapid Reverse Transcriptase-Multiplex Ligation-Dependent Probe Amplification Assay, a CALYM Study; The Journal of Molecular Diagnostics; Mai 2015