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02 juillet 2015

Syndrome de Li-Fraumeni : une clé pour mieux évaluer le risque de cancer

De récents travaux portant sur l’analyse de gènes pourraient permettre d’améliorer le diagnostic du syndrome de Li-Fraumeni, l’une des prédispositions héréditaires au cancer les plus sévères.

Le laboratoire du Professeur Thierry Frébourg, au CHU de Rouen est spécialisé dans le diagnostic du syndrome de Li-Fraumeni. Les patients touchés par ce syndrome génétique ont un risque très élevé de développer un ou plusieurs cancers, souvent à un âge précoce.

En 20 ans, le laboratoire a réalisé des analyses génétiques chez plus de  1 700 familles chez qui le syndrome était  suspecté, s’intéressant notamment au gène TP53 responsable de cette prédisposition au cancer. Leurs travaux, publiés récemment, ont permis d’identifier plusieurs types de mutations de TP53 et de les associer à différents niveaux de sévérité du syndrome.

Parmi les 214 familles porteuses d’une mutation du gène TP53, les chercheurs rouennais ont identifié  trois groupes, distinguables par le type de cancers qui surviennent : de la forme la plus sévère, avec des cancers pédiatriques variés (ostéosarcomes, tumeurs cérébrales…) à une forme induisant majoritairement des cancers du sein chez de jeunes femmes.

Avec 12 à 20 % de risque de cancer pédiatrique et plus de 70 % de risque de cancer sur l’ensemble de la vie, le niveau de risque est tel que, pour les patients atteints du syndrome de Li-Fraumeni, les premiers enjeux de la prise en charge sont l’information donnée sur la maladie et la prévention pour réduire autant que possible le risque. Dans ce contexte, la possibilité d’évaluer le risque de chaque personne touchée par le syndrome de Li-Fraumeni, ouverte par les travaux des chercheurs de Rouen, va permettre d’adapter l’information et les recommandations faites à chaque patient en fonction de son risque propre. De plus, en connaissant précisément le risque de chaque patient, les médecins peuvent améliorer le dépistage précoce et la réponse thérapeutique. L’équipe du Pr Frébourg s’intéresse d’ailleurs actuellement, à travers un projet sélectionné par la Fondation ARC dans le cadre de son programme « Populations à haut risque de cancers », au rôle possible de certaines chimiothérapies dans l’apparition de tumeurs secondaires chez ces patients déjà traités pour un premier cancer.


R.D.

Source : G. Bougeard et coll. Revisiting Li-Fraumeni Syndrome From TP53 Mutation Carriers. J Clin Oncol, édition en ligne du 26 mai 2015


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