Pour optimiser l’action des chimiothérapies dans le traitement des lymphomes, des chercheurs ont mis au point une méthode permettant de concentrer les thérapies dans les sites où se réfugient les cellules cancéreuses.
De nombreuses études montrent que les cellules tumorales sont parfois protégées des thérapies de par leur localisation ou l’organisation de leur environnement. Ainsi, dans le cas des lymphomes, les ganglions lymphatiques constitueraient un refuge propice au développement tumoral.
Les thérapies administrées par voie sanguine ou orale, « diluées » dans l’ensemble de l’organisme, n’y seraient qu’à peine détectable. Comment donc parvenir à concentrer les agents thérapeutiques dans ces zones où transitent et s’amassent normalement les cellules immunitaires ? Des chercheurs américains proposent une solution simple dans son principe : faire livrer la chimiothérapie par les cellules immunitaires elles-mêmes.
Les résultats de l’étude préclinique publiée par les chercheurs sont encourageants : les lymphocytes modifiés ont bien délivré la thérapie dans les ganglions où les cellules cancéreuses se réfugient et la masse tumorale a rapidement été réduite. L’approche s’avèrerait donc valable pour faire tomber ces sanctuaires où les cellules cancéreuses sont protégées des traitements classiques.
R.D.
Source : Huang, B. et al ; Active targeting of chemotherapy to disseminated tumors using nanoparticle-carrying T cells; Science Translational Medicine; 10 juin 2015
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