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18 septembre 2015

Le trafic routier associé à un risque de leucémie infantile

Une étude épidémiologique suggère que la proximité entre le lieu de résidence et des routes à fort trafic serait un facteur de risque pour les leucémies myéloblastiques qui se développent dans l’enfance.

Le benzène, gaz émis par les moteurs, est un agent cancérogène avéré, on le sait depuis de nombreuses années. Son implication dans la survenue de cancers dans le cadre professionnel est bien établie.

Une équipe de l’INSERM a cherché à savoir si cet agent chimique pouvait représenter un facteur de risque de leucémies infantiles par le biais d’une exposition environnementale liée au trafic routier.

Les leucémies sont relativement rares chez les enfants : environ 470 nouveaux cas chaque année. Pour déceler l’éventuelle influence d’un facteur de risque et espérer obtenir des résultats fiables, les travaux de l’équipe dirigée par Jacqueline Clavel se devaient d’être de grande ampleur. Les chercheurs ont donc pris en compte la totalité des enfants de moins de 15 ans ayant un diagnostic de leucémie en France métropolitaine entre 2002 et 2007, soit 2 760 cas, et les ont comparés à une population de 30 000 enfants, représentative de la population métropolitaine.

En utilisant un système de géolocalisation précis et grâce aux données de l’association Airparif, qui mesure les concentrations en benzène, entre autres, les chercheurs ont montré que le risque de leucémie aigüe myéloblastique était doublé chez les enfants franciliens résidants dans les zones les plus exposées au trafic. Concrètement ces zones étaient définies par la présence de plus de 300 mètres de routes dans un rayon de 150 mètres autour de la résidence et une concentration moyenne annuelle de benzène supérieure à la médiane observée en Île-de-France (1,3µg/m3). Dans leur étude, les chercheurs n’ont relevé aucune relation entre les différents facteurs observés et le risque de leucémies lymphoïdes, les plus fréquentes chez les enfants (2 275 cas sur 2 760).

Basée sur des données objectives et exhaustives, cette étude pose des bases solides pour une exploration plus précise des relations entre la pollution de l’air et le risque de leucémies myéloïdes chez les enfants. Qu’il s’agisse de leucémies ou d’autres cancers, ces questions sont en effet d’une extrême complexité. En mars 2015, la Fondation ARC avait lancé l’appel à projet CANÇ'AIR, doté de deux millions d’euros, afin de promouvoir toutes les recherches visant à caractériser les expositions aux polluants de l’air associées aux risques de cancers et à proposer des approches interventionnelles pour mieux les prévenir.


R.D.

Source : Communiqué de presse INSERM http://presse-inserm.fr/etude-des-leucemies-de-lenfant-a-proximite-des-routes-a-fort-trafic/20616/


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