Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation
25 février 2016

Obésité et agressivité tumorale : un nouveau lien établi

Un lien entre l’agressivité de certains cancers, l’obésité et le système immunitaire vient d’être mis au jour. Ces travaux publiés dernièrement ouvrent des perspectives pour envisager une nouvelle approche thérapeutique.

La corrélation entre le surpoids ou l’obésité et l’agressivité des cancers a été mise en évidence à de nombreuses reprises. Pour autant, les causes biologiques de cette relation sont encore loin d’être parfaitement comprises et il semblerait qu’elles soient multiples.

Alors que des travaux sur les cancers de la prostate récemment rapportés décrivaient comment le tissu adipeux attire les cellules cancéreuses hors de la prostate et favorise ainsi la dissémination tumorale, d’autres, publiés dernièrement, montrent que l’effet pro-tumoral de l’obésité dans les cancers du sein et du pancréas aurait un lien avec le système immunitaire.

Par leurs travaux, les chercheurs ont tout d’abord constaté qu’un facteur de croissance placentaire, généralement produit dans l’organisme lors d’une grossesse, était présent à l’excès dans le sang des patients souffrant d’obésité. Autre observation faite dans les tumeurs du sein ou du pancréas de ces patients, celle d’une quantité importante d’un type de cellules immunitaires au sein des tumeurs, des macrophages dont l’action favorise le développement tumoral… Le lien entre ces deux observations ? L’étude montre que le « Placental growth factor » (PlGF) active une protéine présente à la surface des macrophages (le VEGFR-1) et stimule ainsi leur action pro-tumorale.

Conclusion : chez les patients obèses atteints de cancer du sein ou du pancréas, la concentration élevée de PlGF stimule anormalement des macrophages qui restreignent l’action anti-tumorale du système immunitaire. En bloquant la liaison entre PlGF et VEGFR-1, les chercheurs sont parvenus à contrer cette action pro-tumorale. Cette étude pose ainsi la première pierre d’une nouvelle piste thérapeutique pour les patients en surpoids ou obèses atteints d’un cancer du sein ou du pancréas. Elle fait aussi écho à un essai clinique (évoqué ici), porté par le Pr Cassier au centre Léon Bérard de Lyon et soutenu par la Fondation ARC, qui projette de traiter des patients atteints d’un cancer du pancréas ou du côlon à l’aide d’anticorps bloquant le récepteur VEGFR-1.


R.D.

Source : Incio, J. et al ; PlGF/VEGFR-1 signaling promotes macrophage polarization and accelerated tumor progression in obesity ; Clinical cancer research ; février 2016


Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.