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19 avril 2016

Quand lymphocytes et cellules de mélanome usent des mêmes armes

Une étude française vient de décrire un nouveau mécanisme permettant aux cellules cancéreuses d’un mélanome de résister à l’action des cellules immunitaires qui tentent de les détruire.

Les chercheurs commencent à être coutumiers du fait, les cellules cancéreuses déploient des trésors d’ingéniosité pour esquiver ou bloquer les attaques du système immunitaire.

Depuis de nombreuses années, ces mécanismes sont étudiés et ont permis l’émergence de plusieurs immunothérapies. Dans le cas des mélanomes, des autorisations de mise sur le marché ont même été obtenues et modifient la prise en charge de nombreux patients atteints de ce cancer agressif de la peau. Les travaux d’une équipe Toulousaine, soutenus par la Fondation ARC, viennent étoffer cette vision complexe des relations entre le système immunitaire et les cellules de mélanome.

Dans le cas précis, les chercheurs se sont penchés sur la relation – au sens propre – qui s’établit entre la cellule cancéreuse et la cellule immunitaire capable de la détruire. On pensait bien connaitre ce moment, que les immunologistes ont appelé le « baiser de la mort » : le lymphocyte reconnait sa cible grâce à quelques indices bien précis présents à la surface de la cellule cancéreuse puis, dans une étreinte appuyée, il libère un stock de protéines hautement toxiques, un arsenal moléculaire qui détruit la cellule cancéreuse. Mais ce que les chercheurs toulousains ont découvert, grâce à une observation au microscope de la scène, est inédit : la cellule cancéreuse ne se laisse pas détruire sans rien faire ! En fait leurs résultats semblent indiquer qu’elle dispose, dans les grandes lignes, des mêmes « arguments » que son adversaire. Alors que la cellule immunitaire libère ses substances toxiques, des vésicules réparties dans la cellule cancéreuse se relocalisent face à la zone de contact entre les cellules puis, rapidement expulsent hors de la cellule cancéreuse un stock d’enzyme capable de détruire les protéines toxiques du lymphocyte.

Sous ce feu nourri, l’action des lymphocytes semble être bien amoindrie. En effet, le « simple » fait de bloquer les vésicules dans les cellules cancéreuses a permis, lors d’expériences in vitro, de restaurer l’action anti-cancéreuse des cellules immunitaires.


R.D.

Source : Khazen, R. et al ; Melanoma cell lysosome secretory burst neutralizes the CTL-mediated cytotoxicity at the lytic synapse; Nature communications; Mars 2016


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