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27 mai 2024

Un nouveau pas vers l’utilisation des cellules CAR-T dans le traitement de tumeurs solides.

Des chercheurs français se sont intéressés au métabolisme énergétique des lymphocytes T qui se déplacent. L’objectif ? Trouver des pistes d’amélioration des traitements par cellules CAR-T, dans l’espoir de pouvoir utiliser cette innovation thérapeutique sur des tumeurs solides.

Les thérapies par cellules CAR-T, immunothérapies autorisées depuis 2018 en France, représentent une avancée majeure dans le traitement des patients atteints d’hémopathies malignes. Ces lymphocytes, prélevés chez le patient puis modifiés génétiquement pour cibler les cellules cancéreuses, sont l’archétype de la personnalisation des solutions thérapeutiques. Les CAR-T utilisées aujourd’hui contre certaines leucémies aigües lymphoblastiques, lymphomes et myélomes multiples, apportent des résultats très encourageants et parfois impressionnants.

Mais qu’en est-il de leur utilisation dans le traitement de tumeurs solides ? L’efficacité des cellules CAR-T dans ce cadre-là dépend beaucoup de leur capacité à infiltrer la tumeur. Or, jusqu’ici, aucun traitement n’a montré de résultats suffisamment satisfaisants pour obtenir une autorisation de mise sur le marché.

Pour pénétrer au cœur des tumeurs, les cellules CAR-T doivent nécessairement se déplacer. Des chercheurs français se sont donc intéressés à leur métabolisme afin de mieux comprendre dans quelle mesure leur besoin de mobilité impliquait une adaptation de leur mode de production d’énergie. Avec ces chercheurs, Luca Simula, soutenu par la Fondation ARC pour un post-doctorat a ainsi pu mettre en évidence le fait que les lymphocytes, lors de leurs déplacements, se procurent de l’énergie majoritairement à partir de glutamine et de glucose et grâce à un ensemble de réactions biochimiques appelées cycle de Krebs et chaîne respiratoire. Ces processus ont lieu dans un compartiment de la cellule bien particulier, véritable usine énergétique : la mitochondrie. Leurs travaux démontrent qu’une stimulation de l’activité mitochondriale des cellules CAR-T, lors de leur culture en laboratoire, permet d’augmenter leur capacité d’infiltration des tumeurs solides et serait associée à une inhibition significative de la croissance tumorale.

A noter néanmoins que la molécule utilisée pour améliorer leur motilité, la rapamycine, limite tout de même leur multiplication, phase importante en laboratoire entre le prélèvement et la ré-administration de cette thérapie. Chez des patients dont le nombre de lymphocytes prélevés serait insuffisant, un tel traitement ne serait donc pas envisageable avec cette molécule.  

Quoi qu’il en soit, cette découverte ouvre la voie vers une meilleure compréhension du fonctionnement énergétique des cellules CAR-T et vers une optimisation de leur motilité, porteuse d’espoir pour une potentielle utilisation de cette solution thérapeutique dans le traitement de tumeurs solides.  


E.T.

Source : Simula L, Fumagalli M, Vimeux L, et al. Mitochondrial metabolism sustains CD8+ T cell migration for an efficient infiltration into solid tumors. Nat Commun. 2024;15(1):2203. Published 2024 Mar 11. 

 


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