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12 mai 2016

Une nouvelle option pour les cancers colorectaux réfractaires au traitement

Une combinaison de médicaments utilisés dans les cancers du sein HER2 positifs pourrait ouvrir des perspectives à certains patients atteints d’un cancer colorectal ne réagissant pas aux traitements actuels.

Aujourd’hui, les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique peuvent recevoir une thérapie qui cible spécifiquement l’action pro-tumorale de l’EGFR, une protéine qui reçoit le message d’un facteur de croissance.

Malheureusement, une part importante des patients ne tire pas de bénéfice de ces traitements. Si des mutations des gènes RAS (KRAS et NRAS) et BRAF ont été identifiées comme étant une cause de cette résistance, certains patients, qui ne portent aucune de ces mutations, sont eux aussi résistants aux « anti-EGFR ». D’autres facteurs entrent donc en jeu et doivent être identifiés pour révéler des pistes potentielles chez ces patients.

Les résultats d’un essai clinique publiés dernièrement dans le Lancet par des chercheurs italiens semblent constituer une telle piste thérapeutique. Des études préliminaires leur avaient permis d’observer que certaines tumeurs résistantes au cetuximab, un anti-EGFR, ne portaient pas de mutations sur les gènes RAS ou BRAF mais sur-exprimaient en revanche un autre gène, bien connu des cancérologues : HER2. Les chercheurs se sont alors basés sur les acquis des traitements mis au point dans le cadre des cancers du sein dits « HER2 positifs ». Pour ces femmes, soit environ 20 % des patientes, le trastuzumab (un anticorps qui empêche l’activation de HER2 par un facteur de croissance) et le lapatinib (une molécule qui bloque les réactions déclenchées par l’activation de HER2) constituent actuellement le standard de prise en charge, souvent associés à une chimiothérapie.

Dans l’essai clinique mené à travers quatre centres italiens, les chercheurs se sont donc penchés sur les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique réfractaire aux traitements standards mais sans mutations des gènes RAS et BRAF. Parmi eux, environ 5 % étaient HER2-positifs. Après un traitement combinant les deux approches qui visent à bloquer l’action de HER2 (trastuzumab + lapatinib), huit patients sur les 27 (30 %) avaient répondu dont un de façon complète. La maladie semblait stabilisée chez 12 d’entre eux (44 %). D’une manière générale, les effets secondaires pouvaient être pris en charge, menant les auteurs à proposer cette stratégie thérapeutique pour les patients HER2-positifs et réfractaires aux traitements actuels.


R.D.

Source : Dual-targeted therapy with trastuzumab and lapatinib in treatment-refractory, KRAS codon 12/13 wild-type, HER2-positive metastatic colorectal cancer (HERACLES): a proof-of-concept, multicentre, open-label, phase 2 trial; Lancet Oncology, 20 avril 2016


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