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06 juin 2016

Biopsies liquides : données massives en faveur d’un usage massif

Les résultats d’une étude de grande ampleur, révélés au congrès de l’American Society of Clinical Oncology, viennent confirmer l’intérêt des biopsies dites « liquides » dans la caractérisation des tumeurs au diagnostic ou lors du suivi thérapeutique.

La technique de la biopsie dite « liquide » a été mise au point dans de nombreux laboratoires, dans le cadre de recherches portant sur autant de cancers différents.

Le principe est de rechercher et d’analyser, dans une simple prise de sang, l’ADN provenant de cellules cancéreuses, que celles-ci soient elles-mêmes circulantes ou encore intégrées dans la tumeur. Le principal objectif de ces biopsies est d’identifier les mutations caractéristiques de la tumeur à traiter et ainsi de disposer d’indices pertinents pour sélectionner la thérapie la mieux adaptée. Evidemment, l’intérêt majeur de cette approche est son caractère peu invasif - une simple prise de sang - quand une biopsie classique nécessite, quand elle est possible, de réaliser un prélèvement au sein d’organes parfois fragiles.

Mais de nombreuses questions subsistent pour envisager l’usage des biopsies liquides en routine. En premier lieu, cette approche est-elle assez sensible pour déceler de l’ADN tumoral en quantité suffisante pour être analysé ? Les données moléculaires obtenues à partir d’une prise de sang et d’une biopsie de la tumeur sont-elles identiques ?

Une étude d’une ampleur inédite, dont les résultats ont été rapportés ces derniers jours au congrès international de l’ASCO, vient confirmer les multiples résultats encourageants obtenus dans le cadre de projets de recherche clinique plus restreints. Des chercheurs californiens ont en effet réalisé une analyse génétique approfondie chez plus de 15 000 patients (50 tumeurs différentes), parmi lesquels près de 400 disposaient déjà de données moléculaires obtenues à partir d’une biopsie classique de leur tumeur. La comparaison des résultats a tout d’abord montré que les anomalies génétiques décelées étaient identiques d’une technique à l’autre. Une exception, cependant, vient souligner l’intérêt que peut représenter l’analyse de l’ADN circulant dans le sang : chez certains patients atteints d’un cancer du poumon, la biopsie liquide révélait, à l’inverse de l’analyse directe de la tumeur, la présence d’une mutation responsable d’une résistance à la thérapie dirigée contre l’EGFR. Chez ces patients, la résistance était alors apparue par la suite, avec l’évolution de la maladie.

Enfin, puisqu’il s’agit d’une finalité de cette approche, les biopsies liquides ont permis d’identifier des mutations que les oncologues appellent « actionnables » (qui constituent la cible d’un médicament homologué) dans 49 % des cas.

Les résultats d’une étude de cette ampleur pourraient bien faire progresser la biopsie liquide dans la prise en charge des patients, pour peu que des plateformes d’analyse moléculaire, à l’image de celles qui ont été mises en place en France par l’INCa (Institut national du cancer), soient en capacité d’en analyser les données.


R.D.

Source : APMnews; La biopsie liquide pourrait guider les choix thérapeutiques pour traiter les cancers avancés ; dépêche du lundi 6 juin 2016


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