Pour la Fondation ARC, tout part d’une conviction : c’est grâce aux découvertes des chercheuses et des chercheurs que nous finirons par remporter la victoire contre le cancer, tous les cancers. Ces 5 dernières années, la Fondation ARC a financé 207 projets de recherche sur les cancers du sein pour un montant de près de 23 millions d’euros.

Actuellement, elle soutient 6 nouveaux projets de recherche qui visent à mieux comprendre les processus biologiques en jeu dans les cancers du sein les plus agressifs (cancers dits triple-négatifs et métastatiques) et résistants aux traitements actuels, afin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques plus efficaces. Ces projets s’articulent autour de 3 grands axes :

1- Vers de nouveaux traitements

Projet FATMAM : Rôle des adipocytes mammaires dans l’agressivité des cancers du sein triple-négatifs

Porteur de projet : Camille Attané, Institut de pharmacologie et de biologie structurale, Toulouse.

Comprendre comment certaines cellules cancéreuses triple-négatives récupèrent de l’énergie à partir de lipides produits par des cellules graisseuses. Trouver les clés pour, à terme, interrompre ce processus de détournement favorable à l’agressivité du cancer et sa résistance aux traitements.

« Le soutien de la Fondation ARC est essentiel pour la recherche en cancérologie en France. Les projets financés par la Fondation ARC permettent une meilleure compréhension des mécanismes complexes impliqués dans l’évolution des cancers. Ceci permet d’identifier de nouveaux marqueurs essentiels à la détection précoce des cancers mais aussi de proposer de nouvelles thérapies de plus en plus ciblées et efficaces. » Camille Attané, Institut de pharmacologie et de biologie structurale, Toulouse.

Projet DIAPRODENMIC : Identification d’un dialogue protecteur entre les cellules dendritiques et le microenvironnement tumoral dans le cancer du sein

Porteur de projet : Marc Dalod, Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, Marseille.

Pour jouer leur rôle de lanceuses d’alerte déclenchant la réaction immunitaire anticancéreuse, les cellules dendritiques doivent être mises en action par une série de mécanismes. Le projet s’intéresse à l’un d’entre eux, récemment découvert, qui permettrait de concevoir une immunothérapie innovante contre les cancers du sein triple-négatifs.

« La Fondation ARC joue un rôle clé dans l’écosystème français de la recherche sur le cancer. » Marc Dalod, Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, Marseille.

2- Lutter contre les métastases

Projet I-COMET : Étude du contrôle des métastases par l’immunothérapie

Porteur de projet : Nadège Bercovici, Institut Cochin, Paris.

Une immunothérapie montre en laboratoire une efficacité contre la survenue de métastases pulmonaires issues de cancers du sein triple négatifs.
Ce résultat est positif à deux titres : il est en soi l’ouverture d’une nouvelle piste thérapeutique, et il ouvre un nouveau champ décisif pour mieux comprendre comment lutter contre ces métastases, auquel s’attelle ce projet.

« Grâce à ce projet, nous voulons ouvrir la voie à de nouvelles stratégies d’immunothérapie qui garantiront une meilleure qualité de vie avec des traitements de faible toxicité qui protègent les patients sur le long terme. » Nadège Bercovici, Institut Cochin, Paris.

Projet MÉNINE : Étude des vésicules extracellulaires cancéreuses, ces messagers qui préparent le terrain pour les métastases

Porteur de projet : Vincent Hyenne, Centre de recherche en biomédecine, Strasbourg.

Des vésicules propagées par des cancers du sein triple-négatifs génèrent la formation de métastases dans les poumons. Ce projet vise à étudier comment ces vésicules mobilisent le système immunitaire dans les poumons pour y générer une inflammation favorable au développement de métastases. Les résultats attendus de ce projet devraient permettre de comprendre comment contrer ce détournement pour mieux prévenir la formation de métastases pulmonaires de ces cancers du sein.

« Si notre étude porte ses fruits, nous pourrons imaginer de nouvelles stratégies thérapeutiques antimétastatiques. Ces thérapies pourraient être utilisées pour traiter des patients diagnostiqués avec une tumeur primaire, avant l’apparition de métastases. » Vincent Hyenne, Centre de recherche en biomédecine, Strasbourg.

3- Contrer les résistances aux traitements

Projet HISTOTRAP : Étude des mécanismes cellulaires modulant l’efficacité des traitements à base d’inhibiteurs de PARP utilisés contre les tumeurs avec altérations BRCA

Porteur de projet : Sébastien Huet, Institut de génétique et développement de Rennes.

Une thérapie ciblant une protéine impliquée dans un mécanisme de réparation de l’ADN semblait à fort potentiel pour le traitement de cancer du sein chez des femmes ayant des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2. Malheureusement, cette stratégie n’est pas efficace sur le long terme, ces deux projets visent donc à renforcer et à maintenir son effet anticancer par des approches complémentaires.

« La Fondation ARC soutient à la fois des projets appliqués et plus fondamentaux, permettant ainsi non seulement d’accompagner les développements actuels dans le traitement du cancer mais aussi de favoriser l’émergence à moyen terme de nouvelles thérapies innovantes. » Sébastien Huet, Institut de génétique et développement de Rennes, Rennes.

Projet METEOR : Cibler les protéines arginines méthyltransférases pour contrer les résistances aux traitements dans le cancer du sein triple-négatif

Porteur de projet : Muriel Le Romancer, Centre de recherche en cancérologie de Lyon.

« Le soutien des travaux de recherche par la Fondation ARC est fondamental car il participe activement à l’évolution des connaissances, à l’innovation scientifique et surtout à l’accélération du développement de nouveaux traitements. » Muriel Le Romancer, Centre de recherche en cancérologie de Lyon.