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15 juillet 2022

Pour de nouveaux traitements des cancers colorectaux avancés : essais cliniques et immunothérapies

Des résultats d’essais cliniques récents laissent envisager l’ouverture de perspectives nouvelles pour les patients atteints de cancers colorectaux avancés, avec des résultats remarquables des immunothérapies.

Depuis l’émergence des immunothérapies basées sur l’utilisation d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, le constat est relativement clair : les patients atteints de cancers colorectaux ne tirent généralement aucun bénéfice de ces thérapies, par ailleurs très efficaces face à de nombreux autres cancers. Seule exception, elle aussi établie grâce à divers essais depuis plusieurs années, les patients dont les cellules tumorales sont caractérisées par une certaine instabilité génétique (environ 15 % des patients), chez qui les très nombreuses mutations résultant de cette instabilité permettraient une exposition particulière des cellules cancéreuses au système immunitaire.

Une étude récemment publiée dans le New England Journal of Medicine, menée auprès de tels patients atteints de cancers du rectum localement avancés, a ainsi montré qu’un traitement de six mois au dostarlimab (un anti-PD1) permettait de faire disparaitre les tumeurs chez les 12 patients qui ont suivi tout le protocole de soin (1).

Mais ces dernières semaines, la surprise est plutôt venue du côté des patients dont la tumeur ne présente pas une telle instabilité génétique.(2) Les résultats d’un essai de phase 1, présentés au congrès international de l’ESMO (la société européenne d’oncologie médicale), ouvrent en effet une piste inédite. L’essai testait la combinaison de deux immunothérapies (le balstilimab, un anti-PD1 et le botensilimab, un anti-CTLA4 de nouvelle génération) chez des patients sélectionnés pour ne pas être porteurs d’une instabilité génétique. Chez ces patients, qui étaient déjà lourdement traités, le taux de réponse s’est élevé à 24 % et même à 73 % si les médecins prenaient en compte la seule stabilisation de la maladie. Ces chiffres étaient même de 42 % et 96 % chez les patients qui ne présentaient pas de métastases au foie.

Forts de ces premiers résultats, les chercheurs estiment que cette combinaison thérapeutique doit continuer son chemin dans les études cliniques, notamment chez les patients sans métastases hépatiques.

R.D.

Source :

(1) Cercek, A. et al ; PD-1 Blockade in Mismatch Repair–Deficient, Locally Advanced Rectal Cancer; NEJM; 23 juin 2022

(2) Dépêche APM ; Cancer colorectal: une activité pour une immunothérapie par botensilimab/balstilimab dans des tumeurs avec microsatellites stables ; 1er juillet 2022


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