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Projet soutenu

Comprendre l’effet des chimiothérapies dans les leucémies aiguës myéloblastiques

Les leucémies aiguës myéloblastiques sont des cancers du sang traités d’emblée par une chimiothérapie associant deux molécules. Cette stratégie a fait la preuve de son efficacité clinique, mais son mécanisme d’action précis demeure mal connu, ce qui constitue un frein à son optimisation. À partir d’une cohorte de plus de 100 patients, les groupes cliniques et biologiques coordonnés par le Pr. Hugues de Thé, médecin et chercheur à l’hôpital Saint-Louis, vont tenter de découvrir les mécanismes d’action cellulaires et moléculaires mis en jeu dans les heures qui suivent l’initiation du traitement. En décrivant ceux associés à la guérison ou au contraire à la rechute, les chercheurs espèrent identifier des éléments qui permettront de prédire la réponse au traitement et ainsi progresser vers de nouvelles stratégies thérapeutiques. Les connaissances acquises par ce travail devraient en outre servir pour d’autres types de cancers traités par ces mêmes médicaments. Nous soutenons ce projet Dynhaemics pour une durée de cinq ans à hauteur de trois millions d’euros.

Le contexte

Les leucémies aiguës myéloblastiques (ou myéloïdes) sont des cancers du sang qui surviennent en moyenne à l’âge de 65 ans. Des précurseurs immatures des globules blancs appelés blastes envahissent la moelle osseuse, siège du renouvellement des cellules sanguines normales. Chez la majorité des patients, ces cancers sont traités par une chimiothérapie associant deux molécules (une anthracycline comme la daunorubicine et un inhibiteur de synthèse de l’ADN, la cytarabine). Chez la plupart des malades traités, cela provoque un effondrement de la population de cellules cancéreuses pouvant mener à la guérison. Toutefois certains patients présentent une résistance d’emblée à ce traitement et d’autres rechutent après quelques mois ou quelques années.

Paradoxalement, bien que ces molécules soient utilisées depuis de nombreuses années, leur mode d’action chez les patients est mal connu et cette absence de compréhension constitue un obstacle majeur à leur optimisation, seules ou en association avec d’autres traitements.

 

Pour progresser dans cette connaissance, le Pr. Hugues de Thé, médecin et chercheur à l’hôpital Saint-Louis, lance le projet Dynhaemics (Dynamics of Early Changes Induced by Therapy in AML Cells). L’objectif est de découvrir chez l’Homme, les changements moléculaires induits par cette poly-chimiothérapie dans les heures qui suivent l’initiation du traitement. Pour ce travail, les hôpitaux de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Saint-Louis à Paris et Avicenne à Bobigny vont recruter plus de 100 patients atteints de cette forme de cancer. Des cellules sanguines seront analysées avant et 12 heures, 24 heures et 72 heures après l’initiation du traitement. Les chercheurs effectueront une analyse des gènes exprimés, cellule par cellule (single cell RNA sequencing) qui permettra de suivre les réponses moléculaires de tous les types de cellules du sang, leucémiques ou non. Cette technique permettra de détecter les gènes qui sont activés ou au contraire mis sous silence suite au traitement. Cette « cartographie » de la réponse thérapeutique devrait permettre d’établir des patrons de réponse associés à la résistance d’emblée, la rechute ou la guérison des patients suivis. L’objectif est de prédire la réponse au traitement et de mieux adapter les stratégies thérapeutiques pour chaque patient.

 

C’est la première fois qu’un projet de cette ampleur est mené pour décrire le mode d’action des chimiothérapies chez l’Homme. Il est réalisable dans le champ des leucémies car il ne nécessite pas d’autre prélèvement invasif pour étudier les cellules malades que ceux effectués dans le cadre du suivi usuel du traitement. Néanmoins, les conclusions pourraient apporter de nouvelles données pour les autres types de cancers traités par ces mêmes médicaments.

Le porteur du projet

Photo du Pr Hugues de Thé
© Cyril Bailleul

Le Pr. Hugues de Thé, est médecin et chercheur à l’hôpital Saint-Louis à Paris. Il est professeur au Collège de France et membre de l’Académie des sciences. Ses travaux à l’interface de la biologie et de la médecine ont permis des avancées significatives dans la prise en charge d’autres leucémies. Plusieurs cliniciens et chercheurs sont étroitement associés à ce projet, en particulier trois professeurs de l’hôpital Saint-Louis : Hervé Dombret, hématologue et directeur de l’Institut de recherche, Raphaël Itzykson, hématologue très impliqué dans la recherche translationnelle et coordonnateur de l’étude clinique, et Jean Soulier, responsable du laboratoire d’hématologie et de l’unité INSERM U944 dans laquelle sera menée cette étude. Plusieurs autres médecins des hôpitaux Saint-Louis et Avicenne à Bobigny spécialisés dans la prise en charge des leucémies participeront au recrutement des patients. Au total, une vingtaine de personnes participeront directement à ce projet Dynhaemics.

Notre soutien

En 2020, nous avons décidé de soutenir ce projet pour une durée de cinq ans à hauteur de trois millions d’euros. Ce soutien est le fruit d’une collaboration entre la Fondation ARC et l’IHU-B THEMA coordonné par le Pr. Hervé Dombret, associant l’hôpital Saint-Louis aux côtés de l’Inserm, le CEA et l’Université de Paris. L’Hôpital Saint-Louis est le centre national de médecine de précision pour les personnes atteintes de leucémies. Son objectif est d’adapter les traitements oncologiques aux particularités génomiques et cellulaires des leucémies.

 


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