En conséquence, les risques de récidives sont plus élevés que chez les patients plus jeunes et, d’une manière générale, leur pronostic est moins bon. Des résultats préliminaires montrant que les androgènes pouvaient avoir un effet intéressant sur des cellules de LAM, une grande étude de phase 3 a été mise en place à travers 29 centres du territoire français.

Après un traitement d’induction par chimiothérapie, les patients inclus dans l’essai étaient répartis en deux groupes, l’un des deux recevant un traitement à faible dose de norethandrolone, un androgène de la famille des stéroïdes anabolisants. Entre les deux groupes de patients, les écarts ne sont visibles qu’après un an de traitement, mais ils sont clairs : le traitement d’entretien augmente significativement la survie ainsi que la survie sans progression de la maladie. Concrètement, cinq ans après l’initiation du traitement, la survie sans progression était de 31,2 % contre 16,2 % grâce à la norethandrolone. La survie globale à cinq ans, elle, passait de 17,2 % à 26,3 % avec le nouveau traitement.

En terme de tolérance, les investigateurs n’ont pas rapporté de toxicité notable, ces résultats pourraient grandement améliorer la situation des patients âgés de plus de 60 ans atteints d’une LAM. Une limite seulement a été relevée, aucune efficacité n’étant observée pour les quelques patients chez qui une analyse de sang révélait un taux très élevé de globules blancs.

R.D.

Source : Pigneux, A. et al ; Addition of Androgens Improves Survival in Elderly Patients With Acute Myeloid Leukemia: A GOELAMS Study; Journal of Clinical Oncolgy; 24 octobre 2016