Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation

Projet soutenu

Evaluer l’efficacité d’un vaccin thérapeutique contre des tumeurs avancées du poumon

Le Pr Olivier Adotévi (CHU de Besançon - INSERM) a développé avec son équipe un vaccin thérapeutique destiné à stimuler l’immunité contre le cancer. Ce vaccin a déjà fait la preuve de son innocuité chez des patients atteints de cancer du poumon. Olivier Adotévi passe maintenant à l’étape suivante pour tester son efficacité en combinaison avec une immunothérapie anti-PD1. Cet essai clinique de phase II inclura des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules au stade métastatique après un premier échec thérapeutique. En 2018, la Fondation ARC a choisi de soutenir ce projet pour une durée de trois ans à hauteur de 423 197 euros.

Contexte et objectif du projet

Le Pr Olivier Adotévi, praticien dans le service d’oncologie médicale du CHU de Besançon et Directeur de recherche à l’INSERM a développé avec le CHRU de Besançon et l’université de Franche-Comté, un vaccin thérapeutique anti-cancer universel : UCPVax (Universal Cancer Peptide) breveté en 2012. Ce vaccin consiste à injecter des fragments de « télomérase », une protéine fortement exprimée par les cellules cancéreuses. Ces fragments de protéine déclenchent une réaction immunitaire qui stimule spécifiquement les lymphocytes T CD4, chefs d’orchestres de la réponse anti-tumorale.

Ce vaccin a déjà été testé chez des personnes atteintes de cancer du poumon métastatique afin de vérifier son innocuité et son immunogénicité, c’est-à-dire sa capacité à induire la multiplication de lymphocytes T CD4 dirigées contre la télomérase. Les résultats positifs ont poussé l’équipe à entreprendre cette nouvelle étape clé du développement thérapeutique : un essai clinique de phase II qui doit permettre de confirmer, auprès d’un plus grand nombre de patients, le fait que le vaccin est bien toléré et surtout de tester son efficacité. Le vaccin sera évalué chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules à un stade métastatique, après échec d’un premier traitement. Cette fois, il ne sera pas administré seul mais associé à une immunothérapie anti PD-1, arrivée sur le marché entre temps, qui permet de lever un blocage que les tumeurs imposent parfois au système immunitaire. Les chercheurs veulent miser directement sur un effet synergique des deux : induire une défense anti-tumorale avec le vaccin et augmenter son efficacité avec l’immunothérapie anti PD-1.

En pratique, 89 patients seront inclus dans cinq hôpitaux à Besançon, Strasbourg, Dijon et Paris. Parmi eux, 59 recevront le vaccin et l’immunothérapie anti-PD1 et les 30 autres seulement l’immunothérapie. L’administration du vaccin se fera par injections sous-cutanées à raison d’une dose par semaine pendant six semaines puis d’un rappel tous les deux mois pendant un an. Au terme de cette période, les chercheurs estiment que la production de lymphocytes CD4 aura été suffisante et que des lymphocytes « mémoires » devraient avoir eu le temps de se développer, permettant de pérenniser la réponse anti-tumorale. Les patients continueront néanmoins à prendre l’anti PD-1 en l’absence de progression de la maladie ou d’apparition de toxicité jusqu’à un maximum de 2 ans. Quant au groupe contrôle, il prendra l’immunothérapie seule selon les recommandations standards. A la fin de cette période de traitement, les chercheurs évalueront le taux de survie sans progression du cancer dans chaque groupe. Un taux au moins égal à 40 % dans le groupe « vaccin » validerait l’intérêt de cette stratégie thérapeutique car l’efficacité attendue avec l’anti-PD-1 seul est d’environ 20 %.

Les chercheurs attendent beaucoup de cet essai. En effet, cette approche associant UCPVax et anti-PD1 est potentiellement applicable à la majorité des cancers. L’équipe du Pr Olivier Adotévi lance par exemple un autre essai contre les cancers liés au Papillomavirus (utérus, vagin, anus). En outre, elle contribuerait à améliorer la qualité de vie des patients du fait de la bonne tolérance de ces deux traitements comparé aux chimiothérapies standards. Enfin, ils espèrent que la présence de lymphocytes mémoire permettra de lutter durablement contre les rechutes ou l’apparition d’autres lésions cancéreuses chez un patient déjà traité.

Le porteur du projet

Olivier AdétoviLe Pr Olivier Adotévi, porteur du projet, est spécialiste en onco-immunologie au sein du service d’oncologie médicale du CHRU de Besançon et Directeur de recherche Inserm, responsable de l’unité UMR1098 « Thérapeutiques Immuno-moléculaires des Cancers ». Cette équipe est internationalement reconnue pour ses travaux sur les réponses immunitaires, la transplantation, l’immunothérapie ou encore les biomarqueurs. Elle a développé et breveté le vaccin UCPVax entre 2009 et 2012. Ce développement a, pour le moment, été assuré uniquement par des partenariats académiques et des appels d’offre publics. Les lots de vaccin UCPVax sont produits par la pharmacie de l'Hôpital Universitaire de Besançon. L’essai clinique de phase II est mené en partenariat avec le CHU de Strasbourg, du Centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc de Dijon, le CHU de Dijon, et les hôpitaux Georges Pompidou et Saint Louis à Paris.

Notre soutien

En 2018, la Fondation ARC a choisi de soutenir ce projet de recherche clinique pour une durée de trois ans à hauteur de 423 197 euros.


A. R.


Contenus en lien avec cet article

Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.