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Projet soutenu

Évaluer, chez les jeunes patients, l’efficacité du laser en prévention des mucites sévères induites par la chimiothérapie

La chimiothérapie provoque chez de nombreux patients l’apparition de mucites (altérations potentiellement sévères des muqueuses digestives). Elles peuvent entrainer des douleurs intenses et des difficultés d’alimentation.

L’exposition locale à un faisceau laser de faible intensité, au moment de la chimiothérapie, a montré une certaine efficacité préventive mais, chez l’enfant, les modalités d’utilisation et les indications restent à clarifier. Tels sont les enjeux de l’étude MUCILA, mise en place par le Dr Sophie Laurent, responsable du centre anti- douleur et du Dr Léa Guerrini-Rousseau, onco-pédiatre travaillant à Gustave Roussy, Villejuif. Cette étude nationale, qui inclura 300 patients âgés de 4 à 25 ans, devrait durer trois ans. Nous la soutenons à hauteur de 347.134 euros.

Contexte et objectif du projet

Les mucites sont des complications fréquentes et potentiellement sévères des traitements anti-cancéreux. Le risque est estimé à environ 40 % en cas de chimiothérapie standard et monte à 80-100 % en cas de chimiothérapie à haute dose comme celles qui sont administrées avant une greffe de cellules souches. Les mucites se manifestent par des ulcérations des muqueuses orales et digestives (dans la bouche et tout le long du tube digestif) : aphtes, œdèmes, inflammations. Cette complication s’explique par la sensibilité des cellules de ces muqueuses à la chimiothérapie, du fait de leur vitesse de renouvellement élevée. Les conséquences peuvent être sévères avec des douleurs intenses et des difficultés à consommer certains aliments solides, liquides, ou les deux, voire à avaler sa salive, avec un retentissement sur l’alimentation et l’état nutritionnel. Cela peut nécessiter dans certains cas l’utilisation d’antalgiques forts de type morphiniques, une alimentation parentérale, une hospitalisation prolongée ou encore la modification du traitement anti-cancéreux. Ces mucites surviennent aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant et leur sévérité est habituellement classée selon un score établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) allant de 0 à 4.

Des bains de bouches sont recommandés en prévention de la survenue de mucite au moment de la chimiothérapie et réduisent leur risque de survenue grâce à une meilleure hygiène bucco-dentaire et en limitant l’accumulation des molécules de chimiothérapie dans la salive. Mais leur efficacité est toutefois limitée. L’utilisation du laser à faible puissance est également recommandée comme traitement préventif depuis 2014 chez l’adulte en cas de chimiothérapie à haute dose. Il présente des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et cicatrisantes. Chez l’enfant, des études ont amené le Canada à recommander également son utilisation en prévention chez l’enfant mais ni les modalités pratiques ni les indications ne sont encore définies. C’est ce manque que le Dr Sophie Laurent, responsable du centre anti-douleur de Gustave Roussy entend combler avec le Dr Léa Guerrini-Rousseau, onco-pédiatre dans le même centre. Pour cela, elles ont décidé de monter une étude clinique randomisée, permettant de comparer cette approche à un placébo. Quatre autres centres d’oncologie pédiatrique français y participeront : Oscar Lambret à Lille, l’Institut Curie et l’hôpital Robert Debré à Paris et le CHU de Rennes. Ils recruteront en tout 300 patients âgés de 4 à 25 ans, traités par chimiothérapie conventionnelle ou à haute dose pour une tumeur solide ou une hémopathie maligne. Les objectifs sont de mettre en évidence l’efficacité du laser à faible intensité en prévention des mucites selon le type de chimiothérapie et de proposer des recommandations de prise en charge.

Pour cette étude, deux groupes de patients seront constitués : l’un recevra un faisceau laser et l’autre un placebo (rayon lumineux simulant le laser), la répartition dans les deux groupes étant aléatoire (essai randomisé) et faite à l’insu des patients et des médecins évaluateurs (en double aveugle). En pratique, les sujets se verront administrer quotidiennement ce traitement au niveau de la bouche dès le début de la chimiothérapie et pendant quatre à sept jours selon la durée de celle-ci et au cours de leur hospitalisation. La dose et la durée d’administration quotidienne du laser seront identiques pour tous les patients et ont été fixées d’après les données de la littérature scientifique. Douze jours après, le degré de sévérité des mucites oro-pharyngées apparues suite à a chimiothérapie sera évalué. Le critère principal pour conclure à une efficacité de cette démarche préventive est d’observer une diminution d’au moins 15 % de l’incidence des mucites sévères (grades 3 et 4) dans le groupe recevant du laser. D’autres critères tels que l’impact de la mucite, l’intensité de la douleur et la consommation d’antalgiques seront également pris en compte.

Le porteur du projet

Le Dr Sophie Laurent, responsable du centre de traitement de la douleur porte le projet en collaboration avec le Dr Léa Guerrini-Rousseau, onco-pédiatre, qui prend en charge des enfants, adolescents et jeunes adultes jusqu’à 25 ans à Gustave Roussy (Villejuif). Quatre autres centres d’oncologie pédiatrique français participent au projet : Oscar Lambret à Lille, l’Institut Curie et l’hôpital Robert Debré à Paris et enfin, le CHU de Rennes. Ils sont tous membres de la Société Française de lutte contre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent (SFCE).

Notre soutien

Nous soutenons ce projet pendant trois ans à hauteur de 347 134 euros.


A. R.


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