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06 septembre 2017

Cancer du pancréas : une nouvelle piste pour optimiser l’action de la chimiothérapie

Des chercheurs japonais ont identifié deux cibles moléculaires permettant d’enrayer la transformation des cellules cancéreuses et de les sensibiliser à l’action d’une chimiothérapie.

Les cancers du pancréas sont caractérisés par une agressivité importante et une très faible sensibilité aux chimiothérapies. Une équipe japonaise a identifié deux molécules dont l’action semble augmenter la sensibilité de ces cellules cancéreuses à la gemcitabine en limitant une phase critique de leur évolution.

Cette phase, que les chercheurs appellent la « transition épithélio-mésenchymateuse » (TEM), est en effet cruciale dans le développement d’une tumeur. Il s’agit de la transformation que les cellules cancéreuses subissent lorsqu’elles perdent les caractéristiques de cellules fonctionnelles (épithéliales) qu’elles possédaient encore, pour devenir des cellules de type mésenchymateux. Elles deviennent alors comparables, par certains aspects, à des cellules souches : plus mobiles, plus aptes à se multiplier et à s’adapter à de nouveaux sites d’implantation. Bref, la TEM produit des cellules cancéreuses plus agressives et enclines à former des métastases.

Pour limiter cette TEM, les investigations des chercheurs se sont focalisées sur une classe de molécules appelées les micro-ARN. Ces très courts segments d’ARN (un produit intermédiaire de la fabrication des protéines) sont en effet connus pour jouer un rôle important dans la régulation du niveau d’expression des gènes. En l’occurrence, les chercheurs ont mis au point un système permettant de tester l’action d’un très grand nombre de micro-ARNs différents sur des cellules de cancer du pancréas. Sur plus de 1 000 microARNs testés, deux ont été sélectionnés, qui semblaient bloquer efficacement la TEM des cellules cancéreuses.

Pour étayer leur observation, les chercheurs ont ensuite montré que les gènes dont l’expression était sous le contrôle de ces deux microARN étaient bien des gènes impliqués dans la TEM. Enfin, une analyse menée sur une cinquantaine d’échantillons de tumeurs prélevés chez des patients a révélé que la quantité de l’un des microARN était associée au pronostic des patients. Ce microARN (miR-509-5p) pourrait constituer un très bon marqueur pronostic et, comme le second, être un outil thérapeutique intéressant. En effet, les cellules exposées à ces microARNs, condamnées ainsi à garder leurs caractéristiques de cellules différenciées, étaient bien plus sensibles à la gemcitabine que les cellules subissant la TEM.


R. D.

Source : Hiramoto, H. et al ; miR-509-5p and miR-1243 increase the sensitivity to gemcitabine by inhibiting epithelial-mesenchymal transition in pancreatic cancer; Scientific Report; 21 juin 2017


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