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TGFβ & GARP, un lien à briser pour lutter contre les cancers du sein

Une étude a dernièrement mis au jour l’implication d’une protéine dans plusieurs mécanismes pro-tumoraux.

Les résultats publiés montrent qu’une intervention sur cette protéine peut être pertinente pour combattre les cancers du sein.

Le TGFβ est une protéine exprimée par de nombreuses cellules dans des situations multiples, y compris non pathologiques. D’une manière générale, on considère que cette cytokine (une protéine porteuse d’un message) joue sur la différenciation et la multiplication des cellules et réduit la virulence du système immunitaire. Son rôle dans le développement cancéreux est constaté depuis longtemps mais jusqu’à présent aucune action ciblée n’a été développée pour agir sur cet éventuel levier. Des chercheurs de l’Université de Caroline du Sud se sont donc penchés sur le rôle de la protéine GARP, un proche partenaire de TGFβ, dans les cancers du sein.

Des données établies à partir de 2009 ont montré que GARP était une protéine ancrée à la surface des cellules. Sa capacité à se lier au TGFβ lui permettrait de recueillir la cytokine sous une forme latente et de faciliter son activation locale. Dans un premier temps, les chercheurs américains ont montré que le niveau d’expression de GARP était anormalement élevé dans les biopsies de cancers du sein, du poumon ou du côlon. Des expériences menées in vivo leur ont ensuite permis de constater que des tumeurs mammaires se développaient bien moins rapidement lorsque GARP n’était plus exprimée et qu’elles formaient moins de métastases dans les poumons. Des analyses plus poussées ont alors révélé que l’action de GARP dépendait bel et bien de celle du TGFβ, et surtout qu’elle jouait à la fois sur la multiplication des cellules cancéreuses et sur la stimulation de lymphocytes T régulateurs, dont le rôle est de réfréner l’agressivité du système immunitaire (contre la tumeur en l’occurrence).

Ayant développé un anticorps capable de bloquer l’interaction entre GARP et TGFβ, les chercheurs ont essayé de voir s’il permettait d’enrayer le développement tumoral in vivo. Employé seul, celui-ci limitait la dissémination du cancer mais pas la croissance de la tumeur. Lorsqu’une combinaison anticorps+chimiothérapie était testée, la croissance tumorale était elle aussi enrayée. Au-delà d’une option thérapeutique qu’il semble intéressant de développer, les auteurs de l’étude suggèrent que l’expression de GARP représenterait un biomarqueur intéressant pour évaluer l’agressivité des cancers du sein au moment du diagnostic.


R. D.

Source : Metelli, A. et al ; Surface Expression of TGFb Docking Receptor GARP Promotes Oncogenesis and Immune Tolerance in Breast Cancer; Cancer research; Décembre 2016


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