Les sarcomes osseux
Bien qu’il soit impossible de déterminer l’origine exacte d’un sarcome osseux, la recherche a mis en évidence ces dernières années des facteurs pouvant influer sur la survenue de ce type de tumeur.
On remarque, sans avoir d’explications précises, que les garçons et les hommes sont plus touchés par les sarcomes osseux que les filles et les femmes. Pour les ostéosarcomes, cette proportion est de 1,4 homme touché pour 1 femme ; pour le sarcome d’Ewing de 1,5 pour 1. En revanche, le chondrosarcome touche autant les hommes que les femmes.
Les ostéosarcomes et le sarcome d’Ewing touchent principalement les enfants et les jeunes adultes. De fait, ils se développent dans des os qui sont en train de croître. On constate que les adolescents atteints sont en général grands pour leur âge. L’hypothèse scientifique : le développement de ces deux sarcomes, en particulier les ostéosarcomes, serait associé à une vitesse de croissance des os spécialement rapide qui favoriserait l’émergence de cellules tumorales et leur prolifération.
Le sarcome d’Ewing touche presque exclusivement les personnes ayant la peau blanche. Dans une étude française de 2012, des chercheurs de l’Institut Curie ont mis en évidence que les enfants porteurs de deux variations génétiques particulières présentent deux fois plus de risque de développer une tumeur d’Ewing. Ces deux variants génétiques sont beaucoup plus rares dans les populations d’origine africaine et asiatique, ce qui expliquerait pourquoi les enfants d’origine européenne sont presque les seuls touchés par la maladie.
Certaines maladies rares engendrent un risque accru de sarcomes osseux.
Le traitement par radiothérapie augmente le risque de développer un sarcome, plusieurs années après ; il existe des ostéosarcomes radio-induits chez l’adulte. Cependant l’existence de ce risque (que la recherche travaille à diminuer au maximum), qui reste très faible, ne remet pas en question le recours à la radiothérapie chez les patients atteints de cancer.
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Pr Dominique Heymann, Directeur du laboratoire « Physiopathologie de la Résorption Osseuse et Thérapie des Tumeurs Osseuses Primitives », UMR 957 (Inserm, Université de Nantes, CHU de Nantes) et du Pr François Gouin du service orthopédie / traumatologie (CHU de Nantes).