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Les cancers du testicule

Qu'est-ce qu'un cancer du testicule ?

Les cancers du testicule représentent 1 à 2 % des cancers masculins. Les jeunes sont les plus touchés. Il s’agit d’ailleurs du cancer le plus fréquent de l’homme jeune (15-35 ans).

On distingue différentes formes de cancer du testicule selon le type de cellules dont la tumeur est issue. Dans 95 % des cas, il s’agit d’une tumeur germinale, c’est-à-dire qu’elle a pour origine les cellules productrices de spermatozoïdes.

Que sont les testicules ?

Testicule
Représentation et anatomie des organes génitaux masculins.
©sophiejacopin.com

Les testicules sont des glandes sexuelles masculines. Logés dans une poche entourée d’une peau plissée, les testicules de forme ovoïde, mesurent en moyenne 4 centimètres de long et 2,5 centimètres de large.

Les testicules sont formés de deux types de cellules : des cellules productrices de testostérone, l’hormone mâle, et des cellules germinales productrices de spermatozoïdes. Les spermatozoïdes sont véhiculés grâce au sperme puis rejoignent ensuite l’urètre par les canaux déférents. Les testicules sont entourés de différentes enveloppes superposées. Celle qui se situe le plus à l’extérieur est appelée scrotum.

Au cours du développement du fœtus, les testicules qui se trouvent initialement dans l’abdomen descendent progressivement dans le scrotum.

Une fois dans leur position définitive, ils se situent donc à l’extérieur de la cavité pelvienne ; c’est pourquoi leur température est inférieure de 2°C par rapport à celle du corps. Ce léger abaissement de température est indispensable à la production de spermatozoïdes viables. Parfois, la migration des testicules est partielle ou n’a pas lieu : on parle alors d’ectopie testiculaire ou encore de cryptorchidie.

 

Le cancer du testicule en chiffres

Le cancer du testicule représente 1 à 2 % de tous les cancers, c’est pourquoi on le qualifie de rare. Il touche essentiellement l’homme jeune (à partir de 15 ans environ) avec un pic autour de 30-34 ans et un âge médian au moment du diagnostic de 35 ans (la moitié des individus concernés sont plus jeunes et l’autre moitié plus âgés). Ce cancer est de très bon pronostic avec une survie de 97 % à 5 ans qui varie peu avec l’âge au moment du diagnostic1,2.

Pour les formes localisées, le taux de guérison est proche de 100 %. Pour les stades métastatiques, il est supérieur à 70 %. En France, pour l’année 2018, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer du testicule était de 2 769 et le nombre estimé de décès par cancer du testicule de 86.
Depuis le milieu du 20e siècle, le nombre de cas a progressé dans tous les pays industrialisés. En France, l’incidence a augmenté régulièrement entre 1990 et 2018, passant de 4,3 cas pour 100 000 hommes en 1990 à 8,7 en 2018. En parallèle, la mortalité a diminué de moitié, passant d’un taux de 0,4 pour 100 000 au début des années 1990 à 0,2 en 20182.

 

 

1. Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018. TESTICULE, Santé Publique France 2021
2. Tumeurs solides - Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018, Testicule, INCA


Les fonctions des testicules

Les testicules ont deux fonctions principales à partir de la puberté. 

séminose
Imagerie scientifique révélant un séminome, un des
types de tumeur germinale du testicule (cellules
tumorales en rose).
©Cavallini James / Bsip

• Les cellules non-germinales des testicules secrètent des hormones libérées dans la circulation sanguine. La plupart des hormones sexuelles mâles sont en effet produites par les testicules, notamment la testostérone à l’origine des caractères sexuels secondaires (libido, pilosité, tonalité de la voix…).
• Les testicules ont également une fonction de reproduction : ce sont dans ces glandes que les spermatozoïdes sont produits par les cellules germinales.

Les fonctions des testicules sont commandées par l’hypophyse et l’hypothalamus, deux glandes qui se situent à la base du cerveau.


Les différentes formes de cancers du testicule

Un cancer du testicule survient lorsqu'une cellule normale du testicule se transforme en cellule cancéreuse, se multiplie sans contrôle et finit par former une tumeur.

Pour en savoir plus

Il est exceptionnel – moins de 2 % des cas – que les deux testicules soient touchés en même temps. Sans traitement, cette masse cancéreuse grossit ; des cellules peuvent alors se détacher pour coloniser d’autres parties du corps et y former de nouvelles tumeurs appelées métastases.

Il existe plusieurs types de cancers du testicule qui se distinguent les uns des autres en fonction de la nature des cellules qui sont à leur origine.

Dans 95 % des cas, les tumeurs se développent à partir des cellules germinales. Ces tumeurs germinales sont elles-mêmes divisées en deux
grandes classes dont le traitement et le pronostic diffèrent : les tumeurs
séminomateuses et les tumeurs non séminomateuses.

Les tumeurs séminomateuses (ou séminomes) dérivent d’une cellule souche de spermatozoïde qui a dégénéré. Elles représentent près de 60 %3 des cancers des testicules et concernent le plus souvent des hommes de 35 à 45 ans.
• Les tumeurs non séminomateuses proviennent de la dégénérescence de cellules souches, capables de se muer en tout type de cellule. Elles représentent environ 40 % des cancers testiculaires. Elles touchent des hommes plus jeunes que les séminomes puisqu’elles surviennent essentiellement entre la puberté et l’âge de 35 ans (61,4 % des cas chez les hommes de moins de 30 ans et moins de 19 % chez les hommes de plus de 50 ans). On distingue plusieurs types histologiques : carcinomes embryonnaires, tumeurs du sac vitellin, tératomes ou choriocarcinomes.

 

3. Tumeurs solides - Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine
entre 1990 et 2018, Testicule, INCA.

 

Les formes rares de cancer du testicule

Dans 5 % des cas, les cancers du testicule se développent à partir de cellules non germinales. Parmi ces tumeurs « non germinales », on trouve notamment des tumeurs malignes de Sertoli et à cellules de Leydig (du nom des cellules atteintes, tumeurs extrêmement rares et le plus souvent bénignes en fonction des caractéristiques histologiques), des lymphomes et plus rarement des sarcomes.

Il est très rare que les testicules soient le siège de tumeurs bénignes (lipomes ou fibromes, kystes épidermoïdes) ou d'une métastase d'un autre cancer.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Aude Fléchon, oncologue médicale au Centre Léon Bérard à Lyon.