Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation

Les cancers du sein

Qu'est-ce qu'un cancer du sein ?


L'anatomie du sein

Les seins sont des organes de nature glandulaire dont la fonction est de produire du lait. Ils se situent en avant des muscles pectoraux qui les soutiennent. Chaque sein se divise en 15 à 20 secteurs appelés lobes.

Représentation de l'anatomie du sein
Représentation de l'anatomie du sein
© Julie Borgese

Chacun de ces lobes se divise en nombreux lobules, plus petits, qui s’achèvent en douzaines de minuscules bulbes sécrétant le lait.

Les lobes et lobules sont reliés entre eux par les canaux galactophores qui collectent le lait. Ceux-ci aboutissent au mamelon, situé au centre d’une zone pigmentée, l’aréole.

La plus grande partie du sein est constituée de tissu graisseux qui comble l’espace situé entre les différentes structures du sein.


Le cancer du sein en France

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Selon Santé Publique France, 58 459 nouveaux cas de cancers du sein ont été diagnostiqués chez les femmes en France en 20181.

Ce nombre est en constante augmentation, notamment en raison du dépistage organisé mis en place depuis 2004. En 2018, le nombre de décès liés à la maladie est estimé à 12 1461. Le taux de mortalité par cancer du sein est en constante diminution de 1990 à 2018 (-1,3% par an)1. Ce progrès repose sur les récentes avancées thérapeutiques mais aussi sur le développement du dépistage qui, en favorisant les diagnostics précoces, permet de guérir davantage de cas. On estime ainsi que 87 % des patientes sont encore en vie cinq ans après le diagnostic, tous âges et tous stades confondus. Il est à noter que, même très rare, le cancer du sein existe également chez l’homme.

Le cancer du sein chez l'homme

Il représente 1 % de tous les cancers du sein et 0,5 % des cancers masculins. Sa survenue est si exceptionnelle qu’elle est souvent ignorée, ce qui retarde alors le moment du diagnostic. Une masse ressentie, une rougeur, une anomalie de la texture de la peau sont les symptômes le plus souvent décrits et qui peuvent alerter. Le pronostic est moins bon que chez la femme avec une évolution du cancer généralement plus avancée au moment du diagnostic mais, même à conditions égales, le risque de mortalité reste en défaveur des hommes sans que l’on sache si cet écart est dû à des différences entre les cancers eux-mêmes, des différences de réponses aux traitements ou encore à des facteurs environnementaux. Environ 90 % de ces cancers sont hormono-dépendants, or les hormonothérapies sont moins souvent prescrites que chez la femme ou moins bien supportées en raison des effets indésirables (bouffées de chaleur, baisse de libido…).

La classification moléculaire des cancers du sein

Les cancers du sein peuvent être caractérisés par la présence ou l’absence à leur surface de trois types de molécules : les récepteurs aux hormones oestrogènes (RE), à la progestérone (RP) et à un facteur de croissance nommé HER2. L’identification de ces caractéristiques moléculaires permet de classer les cancers du sein en plusieurs catégories qui ne répondent pas aux mêmes traitements :

  • Les cancers du type luminal
    Les tumeurs de type luminal A expriment très fortement les récepteurs des oestrogènes et de la progestérone mais n’ont pas d’expression de HER2 (HER2-). Ce sont des tumeurs très peu proliférantes, avec un dosage de KI67 (protéine associée à la prolifération des cellules) bas (< 15 %) ; elles sont généralement de bas grade (I ou II faible).
    Les tumeurs de type luminal B expriment de façon moins importante les récepteurs hormonaux mais peuvent avoir une surexpression de HER2 (HER2+). Ce sont généralement des tumeurs proliférantes, avec un dosage de KI67 élevé (> 15 %) ; elles sont souvent d’un grade plus élevé (II ou III).
  • Les cancers HER2
    Ils présentent des récepteurs au facteur de croissance HER2, mais pas de récepteur aux oestrogènes et / ou à la progestérone (RE- et/ou RP- et HER2+).
  • Les cancers triple négatifs
    Ils ne présentent aucun de ces récepteurs (RE- et RP- et HER2-). Ils ne sont donc pas sensibles aux hormonothérapies ou à la thérapie ciblée agissant sur les récepteurs au facteur de croissance HER2. La prise en charge de ce type de cancer du sein passe alors par une chirurgie associée à des séances de radiothérapie et de chimiothérapie classique. Par ailleurs, les chercheurs travaillent à développer de nouvelles stratégies thérapeutiques plus précises et efficaces.

Les différents cancers du sein

Support d'information

Il existe différents types de cancer du sein.

La plupart se développent à partir des cellules des canaux galactophores, d’autres à partir de cellules des lobules : on parle respectivement de cancers canalaires et de cancers lobulaires.

D’autres formes de cancers du sein existent : ces cancers sont dits médullaires, papillaires, tubuleux ou mucineux. Ils sont beaucoup plus rares que les cancers lobulaires ou canalaires. Le plus souvent, ce sont des tumeurs de bon pronostic. Enfin, certaines de ces tumeurs se présentent sous un aspect inflammatoire. Elles sont alors plus délicates à diagnostiquer car difficiles à palper. Elles entraînent des symptômes communs à des affections bénignes du sein (douleur locale et survenant brutalement, chaleur locale, rougeur limitée à une partie ou diffuse à l’ensemble du sein ainsi qu’un épaississement de la peau avec un aspect « peau d’orange »). Elles sont souvent plus agressives que les carcinomes classiques.

Parallèlement au site où ils se développent, on distingue également les cancers selon leur stade d’évolution : lorsque les cellules cancéreuses restent contenues à l’intérieur du lobule ou du canal, on parle de cancer in situ. Lorsque ces cellules ont envahi les tissus avoisinants, le cancer du sein est dit invasif ou infiltrant.


1. Source : Incidence de nouveaux cas en France métropolitaine 2018, Santé publique France.

Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Marc Espié, Maître de Conférence des universités, praticien hospitalier et responsable du centre des maladies du sein à l’hôpital Saint-Louis, Paris.