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Les cancers de la thyroïde

Qu'est-ce qu'un cancer de la thyroïde ?

Le cancer de la thyroïde touche une glande du cou dont le rôle est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Dans la plupart des cas, ce cancer a un bon pronostic : la guérison concerne 94 % des patients.

Qu'est-ce que la thyroïde ?

La thyroïde est une glande endocrine formée de deux lobes situés de part et d’autre de la trachée, en dessous du larynx. Son rôle est de produire des hormones qui sont libérées dans le sang pour réguler le fonctionnement de nombreux organes.

Thyroïde
Illustration du contrôle de la production des hormones thyroïdiennes.
©sophiejacopin.com

Les hormones thyroïdiennes agissent sur la température du corps, sur le métabolisme des sucres, des graisses et des protéines, sur la fréquence des battements cardiaques ou encore sur le rythme de la respiration. Chez les enfants, elles jouent aussi un rôle fondamental dans la croissance.

La thyroïde et l'iode

La synthèse des hormones thyroïdiennes requiert de l’iode : elles sont en effet composées de cet oligoélément associé à une protéine produite par les cellules de la thyroïde, la thyroglobuline.
Pour mener à bien cette synthèse, les besoins quotidiens d’une personne adulte sont de 100 µg/jour d’iode, présent dans le sel iodé alimentaire et les poissons marins.

 

 

Le contrôle de la production des hormones

Parmi les hormones produites par la thyroïde, les deux principales sont la triiodothyronine (T3) et la tétraiodothyronine (T4). Elles sont synthétisées par des cellules de la thyroïde appelées thyrocytes. Cette synthèse est contrôlée par deux glandes situées dans le cerveau : l’hypothalamus et l’hypophyse. L’hypothalamus agit sur l’hypophyse qui agit elle-même sur la thyroïde. Ce mécanisme permet une régulation très fine du taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang (voir l’illustration page précédente). Ainsi, lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang est insuffisant, une substance appelée TSH (pour Thyroid Stimulating Hormone) stimule la thyroïde, qui enclenche la synthèse des hormones T3 et T4.

À l’inverse, lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang est trop élevé, la production de TSH est bloquée, ce qui limite la production des hormones T3 et T4. Parallèlement, la thyroïde est responsable de la production d’une autre hormone, impliquée dans le métabolisme du calcium dans l’organisme : la calcitonine. Elle est produite par un autre type de cellules présentes au sein de la thyroïde, les cellules parafolliculaires (ou cellules C).

Lorsque la thyroïde ne fonctionne plus correctement

Parfois, la production des hormones thyroïdiennes s’emballe ou, au contraire, devient insuffisante. On parle alors respectivement d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie. Les deux dérèglements ont des conséquences multiples :

  • les malades ayant une hyperthyroïdie présentent souvent des bouffées de chaleur, des sueurs, une nervosité, des palpitations, une perte de poids, parfois une hypocholestérolémie ;
  • les malades avec une hypothyroïdie présentent un ralentissement du fonctionnement  général  avec  souvent une frilosité et une fatigue constante, des difficultés de concentration, des cheveux et des ongles cassants, des crampes et des fourmillements, parfois une hypercholestérolémie.

Les cancers de la thyroïde

On distingue plusieurs types de cancers thyroïdiens selon la nature des cellules impliquées. 

Pour en savoir plus

La majorité se développe à partir des thyrocytes. On classe ces cancers selon leur sévérité :

  • les cancers de la thyroïde les plus fréquemment diagnostiqués sont ceux de meilleur pronostic : il s’agit des tumeurs dites différenciées qui représentent 90 % des cas. On les appelle différenciées car les cellules qui les composent ont un aspect microscopique et un fonctionnement assez proche de celui des cellules normales. Ces cancers se subdivisent en deux sous-catégories : les cancers papillaires et les cancers folliculaires (ou vésiculaires) qui représentent respectivement 80 % et 10 % de l’ensemble des cas de tumeurs thyroïdiennes. Enfin, on peut parfois diagnostiquer quelques rares tumeurs peu différenciées (appelées ainsi du fait de leur fonctionnement plus anormal) et quelques cancers avec angio-invasion massive : dans ce cas, des cellules tumorales commencent à coloniser les vaisseaux sanguins voisins de la tumeur. Le pronostic de ces cancers est un peu moins bon que les deux formes précédentes ;
  • les tumeurs indifférenciées (ou anaplasiques) sont celles dans lesquelles les cellules ont un comportement totalement anarchique. Elles sont plus délicates à traiter et ont un moins bon pronostic. Elles demandent généralement une prise en charge en urgence ;
  • dans un petit nombre de cas, les cancers de la thyroïde se développent à partir des cellules C. On parle alors de cancer médullaire : il s’agit de cas rares qui ne répondent pas au même traitement que les autres types de tumeurs thyroïdiennes.
Les cancers de la thyroïde en augmentation

Les cancers de la thyroïde sont rares : ils ne représentent que 2 % de l’ensemble des cancers diagnostiqués chaque année en France, soit un peu plus de 8 000 nouveaux cas par an. Cependant, c’est une maladie en constante augmentation : la fréquence des cancers de la thyroïde a progressé de 3 à 5 % chaque année entre 1980 et 2012. Ce phénomène serait essentiellement lié aux techniques de diagnostic plus fréquemment utilisées et plus précises.

 

La maladie a cependant un bon pronostic : on a déploré 375 décès en 2012, un chiffre en constante diminution depuis plus de trente ans.


Ce dossier a bénéficié du concours du Professeur Philippe Caron, chef du service d’endocrinologie et maladies métaboliques à l’hôpital Larrey (CHU), Toulouse.