Les sarcomes des tissus mous et des viscères
Les sarcomes sont des tumeurs qui se développent aux dépens des tissus de soutien de l’organisme. On distingue les sarcomes des os et les sarcomes des tissus mous et des viscères. Ces derniers sont les plus fréquents et font l’objet de ce dossier.
Les sarcomes sont des tumeurs rares qui se développent dans les tissus de soutien que sont par exemple les muscles, le tissu graisseux (ou adipeux), le cartilage, les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, les nerfs ou encore les os.
Selon le tissu dans lequel la maladie a été diagnostiquée, on parle de liposarcome (tumeur située au niveau du tissu graisseux), de fibrosarcome (tissu fibreux), d’angiosarcome (vaisseaux), de rhabdomyosarcome (muscle squelettique), d’ostéosarcome (os)… Les sarcomes des os constituent une famille de sarcomes bien distincts, les autres étant regroupés sous le nom de sarcomes des tissus mous et des viscères.
Les tissus mous sont les tissus qui maintiennent le squelette et les organes, comme les muscles, la graisse et les tendons. On parle aussi de tissus mous pour désigner les vaisseaux sanguins et les nerfs. Les viscères sont les organes situés dans les cavités du corps (cavités crânienne, thoracique et abdominale) : par exemple le foie, la rate, les intestins mais aussi les poumons ou encore le cerveau. Dans le langage courant, les viscères désignent le plus souvent les seuls organes de l’abdomen.
Les sarcomes des tissus mous et des viscères peuvent se développer dans toutes les parties du corps.
Cependant, certaines sont plus souvent touchées :
Dans 13 % des cas, ils sont localisés dans une autre zone de l’organisme.
Une classification des sarcomes des tissus mous et des viscères a été établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui l’actualise régulièrement. La dernière édition date de 2013. Elle distingue différents grands groupes de sarcomes parmi lesquels :
Grâce aux progrès de la biologie moléculaire, de nouveaux sous-types de sarcomes des tissus mous et des viscères sont identifiés régulièrement. Plus de 150 sous-types ont été identifiés à ce jour.
Les sarcomes représentent moins de 1 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers en France. On estime entre 3 000 et 4 000 le nombre de nouveaux cas annuels. Pendant longtemps, les chiffres ont été sous-estimés : on avançait souvent celui de 1 800 cas par an. Si près de la moitié des sarcomes sont diagnostiqués après 55 ans, ils peuvent concerner tous les âges, et touchent y compris les enfants. On observe qu’en fonction du tissu atteint, certaines tranches d’âge sont particulièrement touchées.
Par exemple, les rhabdomyosarcomes (tumeurs touchant le muscle squelettique) sont plus fréquents chez les enfants, les sarcomes synoviaux (tumeurs des articulations) chez les jeunes adultes, les liposarcomes (tissu graisseux) chez les adultes entre 40 et 50 ans alors que les sarcomes indifférenciés et les léiomyosarcomes (tumeurs touchant les muscles lisses) sont les plus fréquents chez les personnes âgées.
Pour plus d'information, consultez le site Internet du réseau Netsarc : netsarc.sarcomabcb.org
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Professeur Isabelle Ray-Coquard, oncologue médical au centre Léon Bérard (Lyon) en charge des cancers ovariens, tumeurs rares et sarcomes.