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Les facteurs de risque et la prévention

Les pesticides

Les pesticides regroupent une très grande diversité de produits, et autant d’usages possibles. Une partie de ces produits sont identifiés comme cancérigènes certains, probable ou possibles et font donc l’objet d’une régulation sanitaire.

Plusieurs dizaines de pesticides ont été évalués et classés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme cancérigènes certains (groupe 1), probables (groupe 2A) ou possibles (groupe 2B).

Cette classification se base principalement sur des preuves biologiques, obtenues chez l’Homme et/ou chez l’animal, et sur des relations établies entre l’exposition et la survenue de cancers. Les modes d’action biologique de ces produits chimiques sont variables. Les composés arsenicaux, par exemple, entrainent la production de molécules réactives oxygénées au sein même des cellules. Ces molécules sont, elles, responsables d’une altération du patrimoine génétique et augmentent ainsi le risque de développement d’un cancer. D’autres pesticides, considérés comme des perturbateurs endocriniens, auront un effet cancérigène en agissant sur le système hormonal.

Epinglés pour leur toxicité et leur persistance dans le milieu naturel, certains pesticides sont interdits par les autorités de santé. C’est le cas, par exemple de certains pesticides organochlorés comme le DDT qui, malgré un arrêt de son utilisation dans les années 70, reste présent dans les analyses toxicologiques réalisées près de 50 ans plus tard dans les sols ou les organismes.

Des expositions diverses à mesurer

Dans la population générale, les sources potentielles d’expositions aux pesticides sont multiples. Des pesticides ou des résidus de pesticides peuvent être retrouvés dans l’air extérieur ou intérieur, dans l’alimentation et l’eau potable, dans les poussières et les sols des maisons.

Pour aller plus loin

Dans le cadre professionnel, la voie cutanée s’ajoute à ces potentielles expositions. Les professions concernées ne sont pas exclusivement agricoles, puisqu’il peut aussi s’agir d’ouvriers travaillant dans la production des pesticides ou des employés de la voirie, des chemins de fer ou des espaces verts, par exemple.

Ainsi, les expositions sont multiples et leurs impacts sur la santé ne sont pas tous équivalents. Les études doivent donc réussir à distinguer les expositions intenses et courtes, des expositions plus « diluées » dans le temps. De la même manière, un organisme en formation – depuis la période fœtale jusqu’à l’enfance – ne présente pas la même sensibilité aux pesticides qu’un organisme adulte…

Vers une reconnaissance éclairée des conséquences sanitaires

En 2013, l’INSERM publiait une expertise collective faisant le point des connaissances sur les effets de pesticides sur la santé. Pour les experts de l'Inserm, il existait alors une présomption forte de lien entre l'exposition aux pesticides et les lymphomes non hodgkiniens, le cancer de la prostate et le myélome multiple, dans les professions agricoles et les producteurs de pesticides. En ce qui concerne le lien avec les leucémies, les preuves étaient moins concluantes selon les critères définis par les chercheurs.

Dans la population générale, les données sont encore plus complexes à établir, les expositions étant généralement moins intenses et les suivis au long cours difficiles à mettre en œuvre. Les seules « présomptions fortes » de lien concernaient les enfants et portaient sur le risque de leucémies (populations professionnelles exposées pendant la grossesse et populations concernées par une exposition résidentielle en période prénatale) et de tumeurs cérébrales (populations professionnelles exposées pendant la grossesse).

Au-delà de cette expertise, des études qui demandent à être consolidées rapportent aussi des liens entre des expositions professionnelles intenses et prolongées et le risque de cancers de l’ovaire, du poumon ou de mélanomes.

 


R. D.