Avoir mal pendant les traitements ou des années après la maladie n’est pas une fatalité. Des solutions efficaces existent.
Ce dossier a été réalisé en collaboration avec Rose Magazine et avec l'aide du Dr Sophie Laurent, responsable du Centre d’évaluation et de traitement de la douleur de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif, du Dr Antoine Lemaire, chef du Pôle Cancérologie et Spécialités Médicales du Centre Hospitalier de Valenciennes, de Nathalie Ferrand, infirmière coordinatrice à l’Institut Daniel Hollard à Grenoble et du Pr Serge Perrot, responsable du Centre de lutte contre la douleur de l’Hôpital Cochin à Paris.
La maladie, les thérapies anti-cancer ainsi que les soins quotidiens peuvent générer des douleurs physiques en altérant les tissus ou les nerfs. Des maux qui, souvent, ont aussi un impact sur le moral.
Plus de 50 % des patients traités pour un cancer confient avoir mal. Et près de quatre sur dix rapportent des douleurs modérées à intenses, et ce quel que soit le type de maladie cancéreuse et son stade. Pour 90 % des patients concernés, celles-ci ne parviennent pas à être soulagées. En cause : la sous-estimation de la douleur ou la connaissance parfois parcellaire des différentes douleurs par certains médecins, une prescription d’antalgiques inadaptée, ou encore la difficulté des patients à en parler…
Dans les années suivant les traitements, il arrive que des souffrances s’installent, mais là encore des solutions existent, notamment grâce aux approches alternatives aux médicaments.
Selon l’étude VICAN5 réalisée par l’Institut national du cancer (INCa), deux tiers des patients souffrent de séquelles dues au cancer ou aux traitements 5 ans après leur diagnostic, et en particulier de douleurs neuropathiques. Celles-ci se sont généralement installées depuis de longs mois et ont d’importantes répercussions sur le quotidien, la vie professionnelle et sociale des patients en rémission.
Interview du Professeur Serge Perrot, Responsable du Centre de Lutte contre la Douleur (CLUD) de l’Hôpital Cochin (Paris).
La prise en charge médicamenteuse de la douleur a-t-elle évolué ces dernières années ? Les traitements de la douleur s’appuient sur des molécules très anciennes, comme la morphine qui a plus de 6 000 ans, ou repositionnent des médicaments venus d’autres disciplines tels que les antidépresseurs ou les antiépileptiques. Ces dernières décennies, la recherche a trouvé peu d’alternatives à ces médicaments car la douleur est un système complexe sur lequel il est difficile d’intervenir sans provoquer des effets secondaires...
Votre premier interlocuteur est votre médecin généraliste. Mais n’hésitez pas à consulter aussi les sites suivants :
www.sfetd-douleur.org : Site de la Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur où vous trouverez l’annuaire national des centres spécialisés douleurs chroniques.
www.e-cancer.fr : Site de l’Institut national du cancer
La ligne Cancer Info de l’Institut national du cancer. Au 0 805 123 124 (service et appel gratuits), du lundi au vendredi de 9 h à 19 h et le samedi de 9 h à 14 h, vous pourrez obtenir des conseils et des informations médicales.
www.afsos.org : Site de l’Association Francophone pour les Soins de support
www.cnrd.fr : Site du Centre National ressource Douleur
www.association-afvd.com : Site de l’Association Francophone pour Vaincre les Douleurs