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Les cancers des voies aérodigestives supérieures

Cancers des VADS : les facteurs de risque

Les deux principaux facteurs de risque des cancers des VADS sont le tabagisme et la consommation d’alcool chronique. Le rôle de l’infection par HPV dans le développement de ces cancers est également de plus en plus reconnu.

Le tabagisme

La consommation de tabac - cigarette, cigare, pipe - est un facteur de risque majeur du développement d’un cancer des VADS : 95 % des personnes atteintes d’un tel cancer sont fumeuses.

Ainsi, en arrêtant de fumer, le risque d’être atteint d’un cancer des VADS diminue rapidement et régulièrement jusqu’à devenir voisin de celui des personnes n’ayant jamais fumé au bout de vingt ans.


La consommation d'alcool

Deuxième cause de mortalité évitable par cancer, la consommation d’alcool représente aussi un facteur de risque majeur des cancers des VADS.

Contrairement à une idée reçue, tous les alcools sont cancérigènes. En outre, l’association du tabac et de l’alcool a un effet synergique sur le risque de cancer de l’oesophage ou des voies aérodigestives supérieures, en particulier du larynx : en d’autres termes, une personne qui consomme régulièrement les deux substances présente un risque de cancer nettement supérieur à la simple addition des risques de chacune des deux substances consommées seules.

Pour aider les patients à arrêter de fumer et/ou de consommer de l’alcool, il existe des aides au sevrage ; et une consultation auprès d’un tabacologue et/ou addictologue peut être tout à fait bénéfique.


Les infections virales

Connu pour toucher les muqueuses génitales et provoquer notamment une majorité des cancers du col de l’utérus, le papillomavirus humain, ou HPV, est aussi en cause dans le développement de certains cancers de la sphère ORL.

Au cours de ces dernières décennies, le nombre de cancers de l’oropharynx associés aux papillomavirus a significativement augmenté. La question de la vaccination préventive est soulevée dans la communauté scientifique et médicale. Quant au virus d’Epstein-Barr, un virus de la famille de l’herpès à l’origine entre autres de la mononucléose infectieuse, il est impliqué dans la cancérisation des cellules qui tapissent le nasopharynx.

La vaccination contre le papillomavirus pour tous ?

L’infection de la bouche et des VADS par le papillomavirus humain (ou HPV) se produit par voie sexuelle, lors de rapports oro-génitaux. Plus de la moitié de la population en France serait infectée par ce virus. Pour la grande majorité des personnes contaminées, le virus est éliminé par l’organisme sans qu’aucune lésion n’ait pu se développer. Toutefois, dans certains cas, l’infection induit la transformation de cellules et l’apparition de lésions précancéreuses, très souvent invisibles à l’œil nu. Aujourd’hui, il n’existe pas de test de dépistage pour les détecter précocement, ni même de traitement préventif lorsque l’infection est avérée.

Depuis 2021, la vaccination contre le HPV est recommandée pour tous les jeunes de 11 à 14 ans révolus (filles et garçons), avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus, l'idéal étant que les vaccins soient administrés avant le début de la vie sexuelle. Cette vaccination est également recommandée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus selon un schéma à 3 doses sur une durée de six mois.

En septembre 2023, le Gouvernement a lancé une campagne de vaccination au niveau national pour lutter contre les infections dues aux HPV ; proposant ainsi aux élèves de 5e, de façon non-obligatoire, gratuite et sous la condition de présenter un accord parental, de se faire vacciner à au collège.


Les expositions professionnelles

Un cancer des voies aérodigestives supérieures peut aussi être lié à une exposition professionnelle à des facteurs cancérigènes et être ainsi reconnu comme maladie professionnelle.

Les expositions à la poussière de bois, classée officiellement « cancérogène avéré » pour les cancers du nasopharynx, des fosses nasales et des sinus, seraient même à l’origine de 45 % de ces cancers3. Le cancer du sinus ethmoïdal est reconnu comme une maladie professionnelle chez les menuisiers et les ouvriers en charge des opérations de grillage des mattes de nickel.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Docteur Jérôme Fayette, médecin oncologue au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard (Lyon), spécialiste des cancers ORL, du poumon, des sarcomes et GIST.