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Les cancers du testicule

Cancers du testicule : préservation de la fertilité avant traitement

Par mesure de précaution, les médecins proposent de réaliser une conservation de sperme dans un centre spécialisé avant le début des traitements. Dans la majorité des cas, la fertilité redeviendra, à l’issue des traitements, identique à ce qu’elle était avant la prise en charge.

Une précaution nécessaire

La paternité peut paraître un projet encore lointain pour certains patients très jeunes mais le risque d’infertilité secondaire existe même s’il est limité.

En savoir plus

En effet, dans la très grande majorité des cas, la tumeur ne concerne qu’un seul testicule. Après la chirurgie, le testicule qui reste en place peut assurer à lui seul la spermatogenèse. Cependant celle-ci peut être altérée par la chimiothérapie qui détruit les cellules qui se multiplient rapidement comme les cellules souches à l’origine des spermatozoïdes. Elle peut également être altérée par la chirurgie des ganglions rétro-péritonéaux, à l’issue de la chimiothérapie, que l’on appelle curage et qui peut entrainer une éjaculation rétrograde.

La radiothérapie détruit aussi les cellules souches qui évoluent en spermatozoïdes. Mais le plus souvent, lorsque les traitements sont terminés, le patient retrouve une fertilité normale. Toutefois, à titre de précaution, il est conseillé au patient de faire conserver du sperme par un Centre de Conservation des Œufs et du Sperme (CECOS).


Le recueil du sperme

Le recueil du sperme se fait au CECOS avant que le testicule porteur de la tumeur ne soit ôté par le chirurgien urologue et avant de débuter un traitement complémentaire éventuel.

Le patient est pris en charge par une équipe spécialisée qui lui fournit toutes les informations sur la cryoconservation du sperme et son éventuelle utilisation ultérieure. Un consentement éclairé est signé, puis le prélèvement effectué par auto-masturbation est recueilli dans un flacon stérile. Afin d’augmenter les chances d’obtenir une quantité suffisante de sperme, il est recommandé de respecter une abstinence sexuelle d’environ trois à cinq jours avant le recueil. La présence d’une tumeur dans l’un des testicules peut diminuer en effet la production de spermatozoïdes, lesquels peuvent être de moins bonne qualité. Toutefois, il n’existe pas de risque spécifique en cas de procréation ultérieure pour l’enfant à naître, que ce soit en termes de malformation génétique ou de trouble du développement.


La cryoconservation du sperme

Avant d'être conservé, le sperme est analysé, afin notamment d’évaluer la mobilité et la vitalité des spermatozoïdes.

Si la quantité de sperme recueilli n’est pas suffisante, il est nécessaire de prendre un nouveau rendez-vous pour un nouveau recueil de sperme. Il est classique d’effectuer plusieurs prélèvements en cas de recueil insuffisant. Parallèlement, un dépistage obligatoire de certaines maladies infectieuses (VIH, virus des hépatites B et C et syphilis) est réalisé à partir d’une prise de sang. Le sperme est mélangé à un produit cryoprotecteur puis congelé dans l’azote liquide à -196 °C sous forme de paillettes (des tubes très fins) étiquetées avec le numéro d’identification du patient. Les paillettes peuvent être conservées aussi longtemps que le patient le souhaite. En cas de besoin, le sperme qu’elles contiennent pourra être utilisé dans le cadre d’une aide médicale à la procréation (AMP). Mais la plupart des hommes opérés pour un cancer du testicule deviennent pères naturellement. Moins de 20 % d’entre eux finissent par avoir recours à leur don.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Aude Fléchon, oncologue médicale au Centre Léon Bérard à Lyon.