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Les cancers de la peau

Cancers de la peau : le dépistage et le diagnostic

Les modalités du dépistage individuel consistent en la consultation d’un dermatologue, dès l’apparition d’une lésion suspecte. Les personnes à risque (personnes travaillant ou pratiquant un loisir en extérieur sans protection, personnes à peau claire...) doivent avoir un suivi rapproché.

Le dépistage du cancer de la peau

Surveiller sa peau

Il est recommandé à tous de surveiller régulièrement ses grains de beauté à la recherche de symptômes ou signes d'alerte d'une évolution ou d'un aspect suspect. Pour cela, la règle ABCDE est un bon outil qui peut aider dans le dépistage et la détection d'un éventuel cancer de la peau  : un nævus Asymétrique (non-circulaire), à Bords irréguliers, de Couleur non homogène doit conduire à consulter un spécialiste. Toute augmentation de Diamètre (> 5 mm) ou une Evolution générale d’un grain de beauté nécessite également un avis médical. Un autre très bon indicateur est le signe du « vilain petit canard », c'est-à-dire un grain de beauté différent des autres. Il faut savoir qu'on a tendance à avoir le même type de grain de beauté sur tout le corps. Prendre ses nævus en photo, ou les faire photographier dans les parties du corps qu’on ne voit pas, est recommandé afin de faciliter la surveillance évolutive.

Consulter un dermatologue

Quand faut-il consulter un dermatologue ? Qu’elle soit motivée ou non par la présence de lésions suspectes, éventuels symptômes, la consultation de dépistage permet au dermatologue d’évaluer l’aspect des tâches pigmentaires, des grains de beauté et la présence de lésions anormales de la peau sur l’ensemble du corps et de la tête.

Dans le cas de suspicion de cancer, le dermatologue s’aide en repérant les nævus qui ont un aspect différent du profil général des autres nævus du patient. Dans tous les cas, il peut utiliser un appareil grossissant pour observer les lésions : c’est le dermatoscope. Il s’agit d’une loupe qui facilite la distinction entre les différentes tumeurs cutanées en visualisant la jonction dermo-épidermique. Le médecin spécialiste peut aussi photographier certaines lésions pour en faciliter la surveillance d’une consultation à l’autre.

1 journée pour sauver sa peau

Chaque année, au mois de mai, le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (Sndv) organise une journée nationale de dépistage des cancers de la peau (voir Les contacts, page 37). Partout en France, des spécialistes offrent un examen de dépistage anonyme et gratuit à toutes les personnes qui le souhaitent. Cette rencontre est aussi l’occasion de sensibiliser les Français aux risques liés à l’exposition solaire et de réitérer les recommandations de prévention.


Le diagnostic du cancer de la peau

Comment diagnostiquer le cancer de la peau ? Quel que soit le type de cancer cutané, le diagnostic repose essentiellement sur l’analyse anatomopathologique (microscopique) de la lésion.

Pour en savoir plus

Une tumeur cutanée n’entraîne pas de symptôme clinique particulier. C’est l’aspect et surtout la biopsie de la lésion qui permettent de confirmer ou non le diagnostic de cancer.

La biopsie : l’examen clé du diagnostic

Il est en général difficile de poser un diagnostic formel de cancer à partir du seul aspect clinique d’une lésion cutanée ou d’un grain de beauté. Certaines lésions bénignes, des maladies de peau ou des anomalies précancéreuses peuvent prendre une forme voisine de celle d’un carcinome. À l’inverse, certains carcinomes peuvent avoir un aspect très différent des formes typiques et fréquentes. Enfin, les mélanomes à un stade précoce peuvent être très difficiles à distinguer d’un nævus atypique.

Dans les cas de cancers probables, c'est-à-dire quand la lésion a un aspect typique d'un cancer, elle est souvent retirée d’emblée par chirurgie puis analysée. Dans les autres cas, et surtout si la lésion est étendue en surface, ou avant un traitement par radiothérapie ou cryochirurgie, le diagnostic n'est posé qu'après avoir réalisé une biopsie. Il s’agit de prélever un petit échantillon de la lésion sous anesthésie locale et d'en faire une analyse anatomopathologique, c’est-à-dire un examen microscopique. L’observation de la nature et de l’organisation des cellules de l’échantillon confirme ou non la nature maligne de la lésion et permet donc de poser ou non le diagnostic de cancer. Grâce à cette analyse, le sous-type du carcinome ou du mélanome peut alors être précisé. Cette information apporte à la fois des indices en termes de gravité de la tumeur et de risque de progression. Cette caractérisation précise du cancer permet d’orienter le choix du traitement.

L’évaluation de la gravité du cancer

La gravité d’une tumeur dépend d’un certain nombre de caractéristiques. Dans le cas des cancers cutanés, il s’agit principalement de leur extension locale, locorégionale ou métastatique, et de leur risque de récidive.

Les carcinomes basocellulaires, pour lesquels le risque de récidive est le plus bas, sont souvent situés au niveau du tronc ou des membres. Ils ont une taille souvent inférieure à 1 cm et sont de bon pronostic. A contrario, les carcinomes basocellulaires à plus fort risque de récidive sont ceux de grande taille, situés sur la zone du visage, autour des orifices naturels, ceux histologiquement infiltrants ou sclérodermiformes et/ou ceux ayant déjà récidivé. Le risque de métastase restant exceptionnel, la recherche d’une atteinte locorégionale (ganglions lymphatiques) ou à distance (métastases) n’est donc pas systématique.

Les carcinomes épidermoïdes de grande taille (> 2 cm) et situés sur le visage, la paume ou les muqueuses sont de moins bon pronostic que ceux d’autres localisations. Certaines formes histologiques semblent également plus à risque de récidive. L’extension aux ganglions lymphatiques voisins ou à des organes à distance étant possible, un bilan doit permettre d’apprécier le degré d’évolution de la maladie. Plus le carcinome est avancé, plus le risque est important pour le patient.

Les mélanomes évoluent, en l'absence de traitement, en touchant progressivement les couches plus profondes de l’épiderme puis du derme. L’indice de Breslow (qui correspond à l’épaisseur de la tumeur en millimètre, mesurée sur la biopsie) indique cette extension. Par la suite, les mélanomes peuvent s’étendre aux ganglions lymphatiques voisins, ainsi qu’aux organes à distance (métastases). La gravité des mélanomes est étroitement corrélée à ce degré d’évolution.

Les principaux facteurs pronostiques du mélanome

  • L’épaisseur de la tumeur : plus la tumeur est fine et plus le pronostic est bon.
  • L’ulcération de la tumeur : une tumeur ulcérée est de moins bon pronostic qu’une lésion qui ne l’est pas.
  • L’envahissement du ganglion sentinelle : les ganglions lymphatiques sont des organes impliqués dans la défense immunitaire de l’organisme. Ils font partie du système lymphatique qui draine tout le corps. Le ganglion sentinelle est le premier de la chaîne ganglionnaire qui draine la région du mélanome. Si l’analyse du ganglion sentinelle montre la présence de cellules cancéreuses, cela indique un début d’expansion de la tumeur au reste de l’organisme.

C’est en fonction de ces critères pronostiques que le bilan initial, la surveillance et le traitement seront établis.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Pr Caroline Robert, chef du département de dermatologie de Gustave Roussy (Villejuif) et du Pr Philippe Saiag, chef de service de dermatologie générale et oncologique de l'hôpital Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt).