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Les cancers du testicule

Cancers du testicule : les facteurs de risque

Dans la majorité des cas, il n’est pas possible de déterminer les causes d’apparition d’un cancer du testicule. Aujourd’hui, des facteurs de risque ont toutefois pu être identifiés dont le mieux documenté est la cryptorchidie.

En outre, l’augmentation du nombre de cas dans les pays occidentaux fait suspecter des facteurs environnementaux dans le développement de cancers des testicules, comme les polluants chimiques dont les perturbateurs endocriniens.

La cryptorchidie, facteur de risque avéré du cancer du testicule

C’est le facteur de risque le mieux évalué : 6 % des cancers du testicule ou tumeurs germinales surviennent chez les hommes ayant été atteints d’une cryptorchidie. Cette anomalie congénitale, qui affecte 1 à 3 % des nouveau-nés garçons, peut concerner un seul ou les deux testicules, qualifié(s) alors de testicule(s) ectopique(s).

Pour en savoir plus

Au cours du développement du fœtus, les testicules descendent depuis l’abdomen dans les bourses, leur position finale. La cryptorchidie est unilatérale dans 80% des cas (un seul testicule n’est pas descendu) et bilatérale les 20% restants. 

Chez les jeunes hommes dont le testicule n’est pas descendu avant l’âge de deux ans, le risque de développer un cancer des testicules est multiplié par environ 10. Il existe également un risque d’altération de la fécondité. C’est pourquoi le pédiatre surveille précautionneusement la descente testiculaire (possible jusqu’à 6 mois) lorsque les testicules ne sont pas en place dès la naissance. Parfois, il est nécessaire de faire une intervention chirurgicale, idéalement entre 1 et 3 ans, pour abaisser le testicule. Cependant cette opération dans l’enfance ne protège pas totalement du risque ultérieur de cancer mais facilite la surveillance puisque le testicule est rendu palpable.


Les autres facteurs de risque du cancer testiculaire

L’atrophie testiculaire : la diminution de taille du testicule, encore appelée atrophie testiculaire, résulte en particulier des oreillons (maladie virale infantile affectant les glandes salivaires et généralement sans conséquence chez l’enfant, mais potentiellement grave quand contractée à l’âge adulte. C’est une maladie à vaccination obligatoire chez l’enfant en France) ou d’un traumatisme. Elle peut aussi être la conséquence d’un défaut de migration des testicules qui n’a pas été prise en charge pendant l’enfance.

Les antécédents familiaux : avoir un frère ou un père qui a été atteint par un cancer du testicule augmente le risque de développer la maladie. Pour autant, le caractère héréditaire n’a pas été établi. Les formes familiales, dont la fréquence varie entre 1,2 % et 3,5 % selon les études, surviennent à un âge plus précoce que les autres formes.

L’infection à VIH : les patients porteurs du VIH (le virus responsable du sida) présentent un risque majoré de cancer du testicule, le plus souvent de type séminome.

Le cannabis : des études concordantes ont indiqué un lien entre la consommation de cannabis et le risque accru de cancer du testicule par rapport au fait de n’avoir jamais consommé cette drogue. Ce lien concerne plus particulièrement les formes non séminomateuses.

 

Le cancer du testicule controlatéral

Après un cancer du testicule, l’individu présente un risque accru qu’une tumeur se développe sur l’autre testicule, dit controlatéral. Le risque de récidive est de 2 à 3 % durant 15 à 25 ans. L’autopalpation du testicule permet de détecter l’apparition d’une petite masse dure suspecte au sein de la glande testiculaire.


Les facteurs de risque environnementaux et professionnels du cancer des testicules

Observant une augmentation régulière de l’incidence des cancers du testicule depuis le milieu du XXe siècle ainsi que des taux plus élevés dans les pays industrialisés (Australie, Amérique du Nord, Europe) que les pays moins développés, les médecins et les chercheurs suspectent de plus en plus le rôle de facteurs environnementaux et en particulier des perturbateurs endocriniens.

En outre, l’incidence variant entre les générations chez les populations migrantes (les personnes nées à l’étranger présentent un risque similaire aux personnes de leur pays d’origine alors que leurs descendants présentent un taux similaire à celui du pays d’accueil), les chercheurs font l’hypothèse d’un lien entre ce cancer de l’homme jeune et des expositions à des substances perturbant le développement des organes sexuels au stade intra-utérin et à la puberté, deux périodes critiques pour le développement génital.

Néanmoins à ce jour, aucune substance n’a été mise en cause. La rareté de la maladie rend difficile la mise en place d’études épidémiologiques.

En cas de suspicion et/ou apparition de symptômes tels qu’un gonflement ou une masse au niveau des testicules, une douleur dans le scrotum ou encore une sensibilité au niveau de l’aine, un diagnostic peut être établi à l’aide de dispositifs médicaux (échographie, scanner, biopsie). 

 


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Aude Fléchon, oncologue médicale au Centre Léon Bérard à Lyon.