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Les cancers colorectaux

Cancers colorectaux : les espoirs de la recherche

Les chercheurs et les médecins oeuvrent chaque jour pour améliorer la prise en charge des cancers colorectaux. Aujourd’hui, ils s’orientent vers une approche plus précise et plus personnalisée des traitements afin de mieux soigner les patients tout en améliorant leur qualité de vie.

Mieux comprendre pour mieux traiter

Grâce aux progrès scientifiques et technologiques, on a aujourd’hui les moyens d’identifier des facteurs de pronostic, de sensibilité ou de résistance aux traitements. L’analyse du génome des tumeurs colorectales pourrait ainsi aider à prédire leur évolution ou leur réponse à certains traitements. 

Le séquençage nouvelle génération se développe pour la prise en charge de certains cancers et est déjà recommandé par les experts européens. Il pourrait s’associer à la récente mise au point d’organoïdes, des mini-répliques en 3D des tumeurs de chaque patient, reproduites à partir de prélèvement. Les développements en cours pourraient permettre aux médecins de proposer une solution plus personnalisée aux malades dont le cancer n’a pas répondu aux thérapies actuellement disponibles.

La Fondation ARC et la recherche sur le cancer colorectal

Les projets de recherche sur les cancers colorectaux soutenus par la Fondation ARC ont pour objectif de mieux prévenir la survenue de ces cancers, de gagner en précision dans leur diagnostic et d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques plus efficaces que les traitements actuels. Sur les cinq dernières années, de 2019 à 2023, 68 projets de recherche sur les cancers colorectaux ont été financés par la Fondation ARC pour un montant global de 7 millions d’euros.


> MIEUX PRÉVENIR LA SURVENUE DES CANCERS COLORECTAUX

 

Basée sur de nouvelles données sur le rôle des allergies dans le développement de tumeurs colorectales, une étude épidémiologique financée par la Fondation ARC vise à déterminer si elles constituent un nouveau facteur de risque. Une autre équipe s’intéresse à une approche préventive médicamenteuse qu’elle évalue, dans le cadre d’un essai clinique soutenu par la Fondation ARC et mené auprès de personnes à haut risque d’un cancer colorectal car atteintes du syndrome de Lynch. 

 

> MIEUX CONNAÎTRE LA BIOLOGIE DES CANCERS COLORECTAUX AGRESSIFS

 

Les équipes soutenues par la Fondation ARC recherchent quels sont les mécanismes biologiques qui favorisent la progression des cancers colorectaux, la formation de métastases et leur résistance aux traitements actuels, à l’origine de leurs récidives. Elles étudient par exemple comment les cellules des tumeurs colorectales deviennent capables de se regénérer comme les cellules souches intestinales, de reprogrammer leur métabolisme énergétique pour bénéficier des ressources environnantes, ou encore de migrer pour former des métastases hépatiques. De nombreuses équipes travaillent à décrypter le rôle très complexe et souvent ambigu du système immunitaire dans la progression des tumeurs colorectales au sein de cet environnement intestinal très sujet à l’inflammation, en lien étroit avec la composition du microbiote intestinal.

 

> AMÉLIORER LE DIAGNOSTIC ET DÉVELOPPER DES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES PLUS EFFICACES

 

Les chercheurs et médecins qui travaillent, avec le soutien de la Fondation ARC, à l’amélioration du diagnostic des cancers colorectaux ont pour principal objectif de parvenir à identifier les cancers les plus agressifs, dès le diagnostic, via des biomarqueurs spécifiques ou des méthodes d’imagerie médicale très performantes. De plus, à partir d’échantillons biologiques prélevés chez les patients, plusieurs équipes travaillent à identifier de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la réponse à la chimiothérapie, aux immunothérapies, aux thérapies ciblées : biomarqueurs tumoraux, état du système immunitaire, contexte nutritionnel. Enfin, ces équipes évaluent de nouvelles associations de traitements, incluant notamment immunothérapies et thérapies ciblées, pour mieux prévenir ou contrer les récidives des cancers colorectaux et la formation de métastases hépatiques.


Ce dossier a bénéficié du concours du Pr Michel Ducreux, chef de service d'oncologie digestive à Gustave Roussy.


Un chirurgie plus précise

Grâce aux progrès technologiques, notamment de la chirurgie mini-invasive et de l’imagerie, il est aujourd’hui possible de proposer au patient un traitement plus précis : qu’il s’agisse de la tumeur initiale ou des métastases, le chirurgien peut aujourd’hui retirer la totalité des lésions tout en limitant le retrait des tissus sains environnants. Ces progrès sont essentiels pour limiter les conséquences de la chirurgie et préserver la qualité de vie des patients.

Extraire davantage d'informations des tissus prélevés

L’étude des bords de la tumeur retirée par chirurgie pourrait également apporter de précieuses informations sur les médicaments les plus efficaces pour le patient.
Des études ont en effet montré que moins les lymphocytes sont nombreux, plus la maladie doit être traitée de façon intensive. Par ailleurs, si aujourd’hui les médecins se basent sur l’étude des ganglions situés à proximité de la tumeur pour décider d’une chimiothérapie après chirurgie, ils commencent désormais à prendre également en compte la présence de petits foyers de cellules cancéreuses appelés "dépôts tumoraux" qui augmentent le risque de récidive.


De nouvelles thérapies ciblées

Du côté des médicaments, les thérapies ciblées constituent un véritable progrès pour les patients atteints de cancer du côlon métastatique. Des molécules ciblant les voies du VEGF ou de l’EGF, à l’image des thérapies ciblées, sont aujourd’hui disponibles. Parallèlement, des essais cliniques testent l’effet de thérapies ciblées utilisées dans d’autres cancers pour traiter certains cancers du côlon. Par exemple, un anticorps monoclonal conjugué employé dans le cancer du sein métastatique surexprimant la protéine HER2 est expérimenté chez des patients atteints de cancer colorectaux métastatiques ayant cette même anomalie (2 à 3 % des cas). Les résultats sont très prometteurs sur l’allongement de la survie. Une mutation du gène KRAS, présente dans près de la moitié des cancers digestifs, suscitait également depuis longtemps l’intérêt des scientifiques. Le variant KRAS G12C qui bénéficie depuis 2021 d’une thérapie ciblée dans le cancer du poumon, est également impliqué dans 3 % des cancers colorectaux et assombrit le pronostic. 

Deux molécules sont actuellement testées chez des patients présentant cette mutation, atteints de cancer colorectal métastatique et en échec thérapeutique, avec des effets encourageants.


De nouveaux protocoles et de nouveaux modes d’administration

De nouvelles associations thérapeutiques, entre médicament différents (chimiothérapie, thérapies ciblées…), entre médicaments et d’autres techniques (radiothérapie, chirurgie) et de nouveaux plans de traitement sont régulièrement à l’essai. Récemment, une étude française a montré une amélioration de la survie sans réapparition du cancer en ajoutant une chimiothérapie avant la chirurgie du cancer du rectum, et non plus seulement après (en plus de la radiothérapie), comme c’était le cas habituellement. 

Enfin, des chercheurs français testent l’administration, en association avec une thérapie ciblée, d’une chimiothérapie non pas en intraveineuse mais dans l’artère hépatique, afin de mieux détruire les métastases du foie associées au cancer colorectal.

Mieux traiter les métastases hépatiques issues de cancers colorectaux

Pour améliorer l’espérance de vie des patients, le traitement des métastases est aussi important que celui de la tumeur initiale. Des méthodes médicamenteuses, chirurgicales et/ou de radiothérapie sont actuellement testées en France pour mieux préserver le foie, traiter les métastases hépatiques jugées non opérables et pour réduire les complications après les interventions chirurgicales avec la coelioscopie.


Ce dossier a bénéficié du concours du Pr Michel Ducreux, chef de service d'oncologie digestive à Gustave Roussy.