Les facteurs de risque et la prévention
L’alimentation et les facteurs nutritionnels (qui comprennent, outre l’alimentation, la consommation d’alcool, l’activité physique et le contrôle du poids) ont un rôle majeur dans la prévention des cancers. Prenons les bonnes habitudes alimentaires pour en faire une force contre le cancer.
En vingt-cinq ans de recherches, la relation entre la nutrition (notamment l’alimentation) et le risque de cancer a été établie avec un fort niveau de preuve. Certains facteurs nutritionnels nous protègent, d’autres sont délétères.
Chaque année en France, 40 % des cancers seraient causés par des facteurs de risque dits évitables, c’est-à-dire liés à notre mode de vie et notre environnement. En particulier, environ 20 % sont attribuables à la nutrition, dont 5,4 % en lien direct avec nos habitudes alimentaires (Source : OMS-CIRC).
En France, 58 % des adultes mangent moins de 5 fruits et légumes par jour et 73 % ne consomment pas les quantités recommandées en produits laitiers (Source : Santé publique France – Esteban). Rééquilibrer notre alimentation, en privilégiant les facteurs protecteurs et en limitant les facteurs de risque, fait partie des actions à notre portée pour prendre soin de notre santé.
Certains facteurs nutritionnels sont protecteurs et peuvent nous aider à prévenir le développement de certains cancers.
Le Nutri-Score est un logo apposé sur les emballages avec une lettre et une couleur. Il informe les consommateurs sur la qualité nutritionnelle d’un produit : du produit A, le plus favorable sur le plan nutritionnel, au produit E, le moins favorable.
Pratiquer l’équivalent d’au moins 30 minutes d’activités physiques dynamiques par jour, c’est-à-dire d’intensité au moins équivalente à celle de la marche rapide. Pour plus de bienfaits sur la santé, il est également recommandé de faire deux fois par semaine des activités de renforcement musculaire, d’assouplissement et d’équilibre, et de réduire le temps passé assis.
Vrai. Les boissons sucrées sont un facteur de risque avéré d’obésité, elle-même facteur de risque de plusieurs cancers. Une étude récente publiée dans le British Medical Journal de juillet 2019 suggère une augmentation du risque de cancer et en particulier du cancer du sein chez les consommateurs de boissons sucrées (cohorte NutriNet-Santé). Cependant, ces résultats doivent être confirmés par d’autres études.
Faux. La médiatisation importante du jeûne et des régimes restrictifs a provoqué une mauvaise information depuis quelques années. Les données scientifiques ne permettent pas, dans l’état actuel des connaissances, de conclure que ces pratiques alimentaires ont un effet bénéfique pour la prévention du cancer.
Faux. Si une étude récente (cohorte NutriNet-Santé) suggère que la consommation de produits bio réduirait le risque de cancer, ces résultats doivent cependant être confirmés par d’autres études. Quoi qu’il en soit, la consommation de fruits et légumes courants, qu’ils soient bio ou non, est associée à une réduction de risque de différents cancers.
Ce dossier a été réalisé avec le concours du réseau NACRe (www6.inrae.fr/nacre) et de l’équipe du département prévention Epidaure de l’Institut régional du cancer de Montpellier.
Références