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Communiqué de presse

14 juin 2018

Comment diagnostiquer le cancer de la prostate à partir d’une simple prise de sang ?

La Fondation ARC a remis aujourd’hui une subvention de 330 000 euros au docteur Catherine Alix-Panabières

La Fondation ARC a remis aujourd’hui une subvention de 330 000 euros au docteur Catherine Alix-Panabières, enseignante et chercheuse au CHU et à l’université de Montpellier, pour ses recherches sur le cancer de la prostate. Avec près de 50 000 nouveau cas1, ce cancer est le premier par sa fréquence chez l’homme ; il est à l’origine de plus de 8 500 décès par an. Le cancer de la prostate évolue généralement lentement, mais il se montre parfois très agressif. La capacité à diagnostiquer tôt les cancers agressifs afin d’être en mesure de les guérir est donc un enjeu crucial de la recherche.

L’objectif premier des recherches menées par le docteur Alix-Panabières dans le cadre du projet de recherche européen PROLIPSY est de parvenir à diagnostiquer le cancer de la prostate localisé grâce à une simple prise de sang. En effet, aujourd’hui, le diagnostic du cancer de la prostate est réalisé grâce une biopsie par voie transrectale. Le geste est guidé par l’échographie pour cibler la tumeur mais il est possible de passer à côté des cellules tumorales les plus agressives. Par ailleurs, la biopsie est un acte invasif qui comporte des risques de complications infectieuses, hémorragiques, sans parler de l’inconfort pour le patient, dans les jours qui suivent l’examen2. D’où l’intérêt de la biopsie liquide, réalisée par prélèvement sanguin. Le docteur Alix-Panabières explique : « Cette biopsie dite « liquide » consisterait à combiner plusieurs biomarqueurs sanguins qui permettent de diagnostiquer le cancer : les cellules tumorales circulantes, l’ADN tumoral circulant et les exosomes. L’enjeu est
d’obtenir avec cette biopsie liquide un diagnostic aussi fiable voire plus fiable que celui réalisé aujourd’hui grâce à la biopsie standard. »

Le second objectif, essentiel, est d’obtenir des informations pronostiques précises afin d’adapter le traitement à l’agressivité potentielle de la tumeur. 

L’équipe de la chercheuse travaille en collaboration avec quatre autres équipes européennes, situées en Allemagne, en Grèce, en Pologne et en Italie, toutes reconnues pour leur expertise des biomarqueurs émergents. Pour sa part, l’équipe de Montpellier a développé une technologie très innovante et originale qui permet d’étudier les cellules tumorales circulantes vivantes prélevées dans le sang, une par une, dans des microgouttes : l’analyse, très fine, permet de mesurer précisément de l’activité de chaque cellule, notamment la sécrétion de PSA, le marqueur étudié. « Nous espérons parvenir à évaluer l’agressivité de la tumeur afin de permettre aux médecins d’adapter au mieux le traitement » précise Catherine Alix-Panabières.

Les technologies développées dans le cadre de ce programme ambitieux seront évaluées sur plus de 1 000 patients, chez qui les résultats de la biopsie liquide seront comparés à ceux de la biopsie standard et au devenir de la maladie.

A terme, ces recherches devraient permettre de simplifier le diagnostic du cancer de la prostate et d’améliorer son suivi en permettant de mieux ajuster la prise en charge des patients afin d’éviter sur-traitements et sous-traitements.

« Chaque année en France, près de 50 000 hommes sont touchés par un cancer de la prostate et plus de 8 500 en meurent. La Fondation ARC a sélectionné ce programme ambitieux qui développe une technologie particulièrement innovante pour répondre à un besoin très important des patients, a déclaré André Rouvillois, membre du conseil d’administration de la Fondation ARC, lors de la remise de subvention. Les travaux menés par l’équipe de Catherine Alix-Panabières dans le cadre du réseau européen ERA-NET-TRANSCAN-2 portent l’espoir de parvenir à diagnostiquer la maladie à un stade où elle est encore guérissable, de manière précise et sûre. Cette nouvelle approche permettrait d’adapter la stratégie thérapeutique à l’agressivité de la tumeur pour gagner en efficacité et éviter les sur-traitements. Il s’agit d’une innovation majeure. »

L'engagement de la Fondation ARC en Occitanie

En 2017, la Fondation ARC a attribué son soutien à 38 projets de recherche, en région Occitanie, pour un montant de près de 2 millions d’euros, dont 16 à Montpellier, à hauteur de près de 951 174 euros.

 


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1 48 427 nouveaux cas et 8 625 décès ont été recensés, en 2013, selon l’Institut national du cancer
2 La morbidité varie de 3 à 20 %, selon l’Association Française d’Urologie