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16 juin 2017

Cancers du poumon : une thérapie ciblée pousse l’autre

Pour les patients atteints par un cancer du poumon caractérisé par l’hyperactivité de la protéine ALK, une thérapie ciblée de deuxième génération semble ouvrir des perspectives nouvelles.

Dans 4 à 5 % des cas, les cancers du poumon sont caractérisés par la présence d’une anomalie génétique conduisant à une hyper-activation de la protéine ALK qu’il permet de produire.

Pour ces patients, le crizotinib a remplacé la chimiothérapie comme traitement de première ligne dès 2013. Cet inhibiteur de la protéine ALK offre en effet un bénéfice clinique à un plus grand nombre de patients et permet d’allonger la survie sans progression de la maladie. Malheureusement, en dépit d’une bonne efficacité initiale du crizotinib, la majorité des patients rechutent dès la première année de traitement, du fait de l’émergence de mécanismes de résistance au sein des tumeurs. L’alectinib, un nouvel inhibiteur de la protéine ALK, pourrait aujourd’hui apporter une réponse à ces limites.

Des essais cliniques de phase II avaient déjà permis de montrer que l’alectinib présentait des propriétés prometteuses, menant les autorités européennes à lui délivrer une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour un usage en deuxième ligne de traitement. Aujourd’hui, des essais de phase III sont en mesure de transformer l’essai, grâce à des résultats remarquables obtenus en première ligne de traitement. Comparés au crizotinib, l’alectinib a permis dans ces essais de réduire le risque de progression de la maladie (- 53 %) et d’allonger considérablement la médiane de survie sans progression (25,7 mois contre 10,4 mois avec le crizotinib). Plus efficace que son prédécesseur contre les tumeurs bronchiques, l’alectinib prend aussi l’ascendant sur leurs métastases cérébrales : si le crizotinib pénètre mal dans ce compartiment protégé de notre organisme, l’alectinib a permis de réduire de 84 % le risque de progression cérébrale au cours de l’essai.

Cet inhibiteur de nouvelle génération étant aussi bien, sinon mieux toléré que le crizotinib, les investigateurs estiment qu’il dispose de tous les arguments pour remplacer le standard, établi il y a quelques années seulement.


R. D.

Source : Peters, S. et al ; Alectinib versus Crizotinib in Untreated ALK-Positive Non-Small-Cell Lung Cancer.New England Journal of Medicine; 6 juin 2017